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© AFP/PATRIK STOLLARZ
Lukas Podolski
porté en triomphe pour sa dernière avec l'Allemagne, victorieuse de l'Angleterre à Dortmund, le 22 mars 2017
Lukas Podolksi quitte la scène internationale en beauté! L'idole de l'Allemagne des années 2000 a inscrit le but vainqueur du match contre l'Angleterre à Dortmund (1-0) mardi soir, pour sa 130e et dernière sélection.
Les Anglais n'avaient peut-être pas la tête au match après l'attentat qui a coûté la vie à quatre personnes dont un policier un peu plus tôt dans la journée à Londres. Le sélectionneur Gareth Southgate avait d'ailleurs déclaré avant le match que "dans ce moments-là, le football est secondaire".
Malgré ce contexte endeuillé, Podolski a tenu à soigner ses adieux avec la Mannschaft. Son 49e but sous le maillot aux quatre étoiles est sans doute l'un de ses plus beaux: d'un maître tir du pied gauche d'une vingtaine de mètres, il a logé le ballon dans la lucarne du gardien Joe Hart, impuissant.
"C'était comme dans un film", a déclaré Podolski après le match, les yeux embués. Son équipier Thomas Müller, jamais en retard d'une plaisanterie, a ajouté: "Comme réalisateur, je n'aurais pas écrit un scénario comme ça, j'aurais trouvé ça un peu trop kitsch!".
"Normalement, les contes de fées n'arrivent pas dans le football. Mais ce soir, c'en était un pour lui", a commenté Southgate.
L'attaquant de Galatasaray quitte à 31 ans une Mannschaft dont il fut l'un des piliers au début des années de reconstruction, lorsque l'Allemagne termina troisième des Coupes du monde 2006, à domicile, et 2010, en Afrique du Sud. Il était également dans le groupe champion du monde 2014 au Brésil, même s'il ne joua pratiquement pas.
- Record pour l'Allemagne -
L'histoire retiendra aussi de cette soirée que l'Allemagne n'a encaissé aucun but lors de ses sept derniers matchs, son record historique d'inviolabilité. Le dernier but encaissé par la Mannschaft remonte à la demi-finale de l'Euro-2016, une défaite 2-0 contre la France.
Pour le sélectionneur anglais, ce match devait être le premier d'une nouvelle ère. "Nous devons sortir de notre île et apprendre de ce qui se fait ailleurs", avait-il martelé la veille, en appelant ses joueurs à changer leur façon de penser et de travailler.
Souvent portés par les choeurs de leurs supporters, les joueurs aux Trois Lions se sont créé des occasions en contre. Par Lallana notamment, qui se présentait seul devant ter Stegen mais tirait sur le poteau (31e). Puis par Alli, décalé dans la surface, qui échouait sur un ter Stegen très sollicité ce mercredi soir.
"C'est encourageant malgré le résultat", a estimé Gareth Southgate: "Je pense que nous étions la meilleure équipe jusqu'à leur but. Ca a été une bonne expérience pour nos jeunes joueurs qui faisaient leurs débuts."
- Direction la Russie -
En face, Joachim Löw avait mêlé valeurs sûres en défense (Hummels, Kroos, Weigl) et joueurs d'avenir en attaque Leroy Sane et Julian Brandt, avec cinq sélections chacun, et le débutant Timo Werner), pour entourer le vétéran Podolski.
Tout ça pour une première heure sans âme, où les Allemands, le plus souvent maîtres du ballon, étaient totalement incapables de créer le danger, par maladresse ou par lenteur. La fin du match fut plus intéressante, avec notamment un Leroy Sané enfin incisif.
"Les Anglais ont mis plus d'intensité en première période", a admis Löw, "ils ont été forts dans les duels. En deuxième période nous avons été plus structurés. Nos jeunes joueurs sont mieux rentrés dans le match".
Les regards se tournent désormais vers les matchs de dimanche, en qualification de la Coupe du monde. L'Allemagne, première de son groupe C avec quatre victoires en quatre matches, se déplace en Azerbaïdjan. L'Angleterre, également en tête du groupe F, mais avec 10 points seulement, reçoit la Lituanie, match au cours duquel un hommage sera rendu aux victimes de l'attentat.