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Un Serbe condamné par contumace pour le meurtre en 2009 à Belgrade du supporteur de foot français Brice Taton a été placé lundi en détention en Grèce, où il avait été arrêté en fin de semaine dernière, dans l'attente d'une décision du pays sur une demande d'extradition française, a indiqué une source judiciaire.
Déguisé en moine, Dejan Puzigaca, 34 ans, avait été appréhendé à l'aéroport d'Athènes, à l'arrivée d'un vol en provenance de Thaïlande. Il a été déféré dans la matinée devant le procureur en charge des extraditions, qui a pris acte de la demande française et ordonné sa mise en détention à la prison athénienne de Korydallos.
Considéré comme l'un des quatre organisateurs du lynchage du supporter français, il doit être entendu sous une vingtaine de jours par un conseil de magistrats, qui rendront un premier avis sur la demande française. Il reviendra ensuite au ministre de la Justice de rendre sa décision.
L'homme avait été condamné à 32 ans de prison en première instance et avait vu sa peine réduite à 14 ans en 2012. Détenteur d'un faux passeport slovène, il a été identifié par la police grecque grâce à des vérifications auprès d'Interpol, où il était fiché comme recherché depuis le meurtre de Brice Taton, 28 ans, le 17 septembre 2009 dans un bar de Belgrade.
Quelques heures avant la rencontre de l'équipe de Toulouse, dont Brice Taton était un supporteur, contre le Partizan Belgrade en Europa League, le jeune Français et ses compagnons avaient été violemment attaqués par des supporteurs serbes. Grièvement blessé à la tête et au thorax, Brice Taton est mort douze jours plus tard, le 29 septembre, dans un hôpital de Belgrade.
Ce drame avait suscité une émotion considérable en France, mais aussi en Serbie, attirant de nouveau l'attention sur la violence des supporteurs serbes, dont s'était inquiété le président de Serbie à l'époque Boris Tadic.
L'avocat français des parents de Brice Taton, Me Guy Debuisson, s'est félicité de "l'excellente nouvelle" que constitue cette arrestation. Il a réclamé "un seul procès" avec un autre des meurtriers, arrêté en Espagne en 2013.
Djordje Prelic, également condamné par contumace, doit comparaître début octobre devant la justice serbe selon Me Debuisson.