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© AFP/Daniel Roland
Le logo de l'équipementier sportif allemand Adidas le 7 mars 2012 au siège de l'entreprise à Herzogenaurach
L'équipementier sportif allemand Adidas a annoncé jeudi le prolongement de son partenariat avec la Fédération internationale de football (FIFA) jusqu'en 2030, sur lequel il mise pour l'aider à contrer les ambitions grandissantes de son rival américain Nike sur ce marché.
Adidas sera "le partenaire officiel, le fournisseur, et le bénéficiaire des droits de la coupe du monde de football et de tous les événements FIFA jusqu'en 2030", ont annoncé leurs dirigeants respectifs lors d'une cérémonie à Moscou, qui doit accueillir en 2018 la Coupe du monde de football, l'événement le plus suivi au niveau mondial.
Le prolongement de ce contrat, dont le terme était initialement prévu en 2014, "va nous aider à étendre le positionnement d'Adidas comme la marque de football numéro un dans le monde", s'est félicité Herbert Hainer, patron d'Adidas.
En vigueur depuis 1970, ce partenariat constitue en effet une mine d'or pour le groupe aux trois bandes qui fournit, outre le ballon officiel de la coupe du monde de football, des tenues uniques aux milliers de volontaires requis pour l'organisation de cet évènement ainsi qu'une large gamme de produits dérivés vendus à travers le monde.
Pour ne rien gâter, il assure également un gain non négligeable en matière d'image auprès des aficionados du ballon rond.
Le football "est un segment très important pour nous, nous sommes la première marque dans ce sport et nous voulons le rester", a expliqué à l'AFP l'un de ses porte-parole, alors que le groupe allemand est talonné de très près sur ce marché par son grand rival américain, Nike.
Une concurrence "au coude à coude"
Adidas a vu ses ventes reculer de 7% au troisième trimestre, pénalisé par l'euro fort qui ralentit ses performances. Surtout, il a enregistré une baisse de 6% de son activité sur son terrain de jeu favori, l'Europe, qui pèse à hauteur du tiers de son chiffre d'affaires.
Un recul que le groupe justifie par un effet de base défavorable -il avait engrangé l'an passé de généreux bénéfices grâce aux Jeux Olympiques de Londres- et par les effets de la crise économique sur le Vieux continent.
Reste que Nike, lui, a vu son chiffre d'affaires progresser de 8% sur la même période, faisant état d'une hausse de ses ventes partout "sauf en Chine" et, en sport, dans les équipements d'athlétisme, de basketball et de football. "Nous voyons l'Europe de l'ouest comme un fort moteur de croissance pour la marque Nike à long terme", a également fait savoir le groupe
Au niveau mondial, Nike vise une hausse de 42% de ses ventes d'ici 2017, à 36 milliards de dollars (27 milliards d'euros), signe que la concurrence s'annonce rude ces prochaines années pour Adidas.
"Le marché de la chaussure de football est une course au coude à coude entre les deux grands équipementiers, qui détiennent à eux deux 95% du marché", avait récemment concédé le groupe dans la presse allemande.
Toutefois, "notre activité va clairement repartir au quatrième trimestre et au-delà", avait promis M. Hainer lors de la présentation de ses derniers résultats trimestriels.
Pour l'an prochain, l'équipementier d'Herzogenaurach (sud de l'Allemagne) table sur 2 milliards d'euros de recettes dans le football, son activité historique, un résultat qu'il compte atteindre grâce à la tenue du Mondial au Brésil.