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Le géant français de la construction Vinci "réfute totalement les allégations" de l'association Sherpa qui l'accuse de recourir au travail forcé de travailleurs migrants sur ses chantiers au Qatar, et annonce son intention de "porter plainte pour diffamation".
Se disant "indigné par les accusations portées" contre lui, le groupe "invite sur place sans délai les représentants de Sherpa et tous les journalistes qui souhaitent se rendre compte par eux-mêmes de la vie sur (ses) chantiers", dans un communiqué mardi.
L'association Sherpa affirme mardi avoir porté plainte auprès du parquet de Nanterre contre la filiale du groupe, Vinci Construction, pour "travail forcé", "réduction en servitude" et "recel" à l'encontre des migrants employés sur ses chantiers au Qatar.
"Le groupe français, représenté par sa filiale qatari QDVC, a remporté plusieurs millions d'euros de contrats en vue de l'événement, et emploie directement et par le biais de nombreux sous-traitants de droit qatari, des milliers de travailleurs sur place", a expliqué l'association.
Vinci, qui "réfute totalement les allégations de Sherpa" mardi, assure de son côté qu'il "s'attache à faire progresser les conditions de travail et les conditions de vie de ses salariés", et ce "partout dans le monde".
"C'est le cas au Qatar, où nous avons construit de nouveaux logements pour offrir en début d'année à nos ouvriers de meilleures conditions d'hébergement", plaide le groupe.
Vinci, qui réalise quelque 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel et emploie 191.000 salariés dans le monde, a remporté ces dernières années d'énormes contrats au Qatar, tels que celui de la construction du métro de la ville de Lusail, via sa filiale commune avec le groupe local Qatari Diar, QDVC.
Le groupe affirme avoir constaté que "plus de 70% de (ses) ouvriers en fin de contrat décident, en rentrant de vacances, de revenir chez QDVC pour signer un nouveau contrat de 2 ans".