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© AFP/Pierre-Philippe Marcou
Les joueurs de l'équipe d'Espagne célèbrent leur victoire à l'Euro-2012, le 1er juillet 2012 au stade Olympique de Kiev
En ajoutant l'Euro-2012, aux sacres de championne d'Europe 2008 et du monde 2010, l'équipe d'Espagne des Xavi, Iniesta et autres Ramos est entrée l'été dernier par la grande porte dans l'histoire du football.
Jamais encore une sélection nationale n'avait réussi à enchaîner trois titres majeurs, la République fédérale d'Allemagne de Beckenbauer et la France de Zidane ayant respectivement loupé le coche en 1976 et 2002.
Et dire que la Roja avait été critiquée pour son "ennuyeux tiki-taka", ce jeu à base de passes répétées !
Auteurs d'une finale époustouflante à Kiev face à l'Italie (4-0), les champions d'Europe et du monde auront sans doute fait taire pour un bon moment les détracteurs un rien rabat-joie.
La prestation des hommes de Del Bosque en Pologne et Ukraine a en effet consacré une génération dorée et un style qui fera date.
La Roja de Xavi, Iniesta and co, est un hymne à la possession de balle, à des actions savamment construites, couplées à de brutales accélérations. Somme toute, une copie conforme du jeu du Barça, mâtinée de quelques longues ouvertures signées du Madrilène Xabi Alonso .
© AFP/Patrick Hertzog
Le milieu espagnol Andres Iniesta
, élu meilleur joueur de l'Euro, lors de la finale contre l'Italie, le 1er juillet 2012 à Kiev
Grâce à cette philosophie de jeu dont ils n'ont jamais démordu, même sous le feu de la critique, les Espagnols auront réussi à surmonter deux absences qui paraissaient de prime abord préjudiciables: le forfait pour blessure du défenseur central Carles Puyol et celui du meilleur buteur de leur histoire, David Villa .
Collective par définition, la prouesse de la Roja repose toutefois aussi sur quelques fers de lance qui encadrent l'équipe de manière brillante.
Iniesta tout d'abord, élu meilleur joueur de l'Euro-2012 puis meilleur joueur de l'année par l'UEFA. A 28 ans, le petit milieu offensif du Barça, qui figure également dans le trio final pour l'élection du Ballon d'Or 2012, semble arrivé au sommet de son art. Sa prestation de choix face à la Croatie (1-0), alors que les siens n'étaient pas au mieux, reste encore sur les rétines de tous les amoureux du football.
Ramos ensuite. En l'absence de Puyol, le défenseur central du Real Madrid a signé un superbe Euro. Il fut un symbole de l'équipe, virtuose sur le plan offensif mais aussi impénétrable en défense. Avec l'aide du gardien Iker Casillas , lui aussi salvateur, l'Armada n'a ainsi encaissé que deux buts en matchs officiels depuis le début de l'Euro-2012.
Enfin, à 23 ans, Jordi Alba incarne le futur de cette équipe d'Espagne. Convoqué pour la première fois en septembre 2011, cet arrière gauche incroyablement tonique s'est imposé en un temps-record comme titulaire indiscutable et a complètement fait oublier son prédécesseur Joan Capdevila .
© AFP/Franck Fife
L'entraîneur de l'équipe d'Espagne Vincente Del Bosque lors de la finale de l'Euro au stade Olympique de Kiev, le 1er juillet 2012
Avec ce mélange entre sang neuf et vieux grognards, l'Espagne lorgne déjà vers le rendez-vous de 2014 au Brésil, où un quatrième titre d'affilée la consacrerait sans doute comme la plus grande équipe de tous les temps.
Ce rêve ne semble pas irréaliste, mais les protégés de Del Bosque devront auparavant batailler en qualifications, avec notamment la France au souffle retrouvé. Les deux équipes sont ainsi à égalité en tête de leur groupe après le match nul (1-1) arraché par les Bleus à Madrid en novembre.
La route vers Rio semble donc encore longue et semée d'embûches. Même pour la meilleure équipe du monde !