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© AFP/Gerard Julien
L'attaquant suédois du PSG Zlatan Ibrahimovic
lors de la rencontre face à l'OM, le 7 octobre 2012 au stade Vélodrome
Ajax Amsterdam, Juventus Turin, Inter Milan, Barcelone, AC Milan et... Paris SG. Depuis juillet, le club parisien, désormais richissime, accueille à son tour Zlatan Ibrahimovic , l'un des plus grands attaquants du football mondial mais aussi l'un de ses plus grands ego.
"Bien sûr ils savent qui je suis", avait dès son arrivée lâché le Suédois, qui n'a pas été recruté pour son humilité, à propos des joueurs de Ligue 1.
Ils savaient, bien sûr, mais sans doute ne réalisaient-ils pas tout à fait.
Le 11 août lors de PSG-Lorient au Parc des Princes, c'est un peu plus qu'un grand avant-centre que la L1 a découvert.
Impressionnant en Espagne et en Italie, "Ibra" a pris dans le décor plus modeste de la L1 des airs de véritable géant. Plus grand, plus fort, plus adroit, plus souple, plus tout, il a parfois fait penser à un personnage de dessin animé ou de jeu vidéo.
Zlatan au PSG, c'était d'ailleurs il y a encore deux ans un transfert inimaginable. Mais les crédits illimités du propriétaire qatari ont permis l'impossible et quatre mois après ses débuts, Zlatan a marqué 18 buts en 16 matches de championnat et 2 buts en 6 rencontres de la Ligue des champions (chiffres au 23 décembre, ndlr) et des wagons de gestes rares et d'inspirations.
© AFP/Kenzo Tribouillard
L'attaquant du PSG Zlatan Ibrahimovic
lors du match de L1 face à Evian-Thonon au Parc des Princes, le 8 décembre 2012 à Paris
Le premier à se frotter au boss de Malmö (1,95 m, 95 kilos) a été le stoppeur lorientais Bruno Ecuele Manga, l'un des plus gaillards de L1. Le malheureux y a laissé un genou (six mois d'arrêt) et pour ses débuts en France, Zlatan signait un doublé.
Il y en eut quatre autres, dont deux face à des défenseurs parmi les plus cotés du championnat.
Contre Lille et le duo Basa-Chedjou? Deux buts, le premier après 27 secondes. Contre Marseille et le remarquable Nkoulou? Deux buts, un coup franc de 30 mètres et un incroyable "revers du droit" façon kung-fu après avoir devancé le Camerounais.
La leçon la plus cruelle a été administrée à la naïve défense de Bastia. En Corse, les sprints de l'ancien Milanais se sont comptés sur les doigts des deux mains et le bilan est pourtant éloquent avec encore deux buts, deux passes décisives et quelques sourires narquois à l'endroit d'Angoula, avec lequel il s'est gentiment embrouillé.
Après le match au Vélodrome, la folie "Ibra" est au sommet en France où l'on s'intéresse à son autobiographie, grand succès de librairie en Suède, et où le néologisme "zlataner", inventé par les Guignols de Canal +, est repris partout.
Le Suédois entretient sa légende avec un match à quatre passes décisives (contre Zagreb en C1) et surtout un invraisemblable quadruplé lors de Suède-Angleterre ponctué d'un retourné de près de 30 mètres.
© AFP/Fredrik Sandberg
Le capitaine de l'équipe de Suède Zlatan Ibrahimovic
célébrant son but lors du match amical face à l'Angleterre, le 14 novembre 2012 à Stockholm
Pourtant, depuis la rencontre à Marseille, les premières tensions autour du cas "Ibra" sont apparues. Entre petits privilèges, petites vexations et grosses colères contre des équipiers jamais assez bons pour lui, le Suédois, tour à tour attaquant de pointe ou meneur de jeu, agace, un peu, et s'agace, beaucoup.
Cette nervosité et cette frustration ont éclaté au grand jour contre Saint-Etienne sous la forme d'un geste de karatéka vraiment dangereux sur la poitrine du gardien stéphanois Stéphane Ruffier.
Deux matches de suspension et quelques matches en demi-teinte (Saint-Etienne encore, Nice, Porto) plus tard, Paris, Ibra et le Championnat de France continuent à s'apprivoiser. Le Suédois râle moins, félicite plus, et marque toujours.
La qualification pour les 8e de finale de la Ligue des champions en poche, les joueurs parisiens se sont réunis dans un restaurant italien pour mettre les choses à plat et se tourner vers le second objectif de leur saison: le titre.
Ibrahimovic a été champion partout où il est passé. Ce serait un comble qu'il n'y parvienne pas en Ligue 1.