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© AFP/Jeff Pachoud
L'ancien entraîneur de l'équipe de France, Laurent Blanc
, lors de l'Euro-2012, à Donetsk, le 23 juin 2012.
L'année 2012 a une nouvelle fois été mouvementée pour l'équipe de France, sortie sans gloire d'un Euro encore marqué par des problèmes de comportement puis lâchée par Laurent Blanc avant de renaître avec l'arrivée aux commandes de Didier Deschamps .
Une qualification pour les 1/4 de finale du CHAMPIONNAT D'EUROPE (défaite logique face à l'Espagne 2-0) n'a pas suffi aux Bleus pour rehausser un crédit largement entamé durant le mandat de Raymond Domenech .
Tout le patient travail de reconstruction entamé après le fiasco de Knysna au Mondial-2010 par "le Président" Blanc a ainsi été gâché au cours d'une phase finale où les ego ont encore pris le dessus et où le sélectionneur a montré les limites de son management, autant humain que sportif.
Sans avoir le même retentissement ni les mêmes conséquences qu'au Mondial-2010, ce nouveau dérapage des Bleus a fait resurgir les fantômes du passé avec cette fois Samir Nasri , isolé du groupe et auteur d'insultes contre les journalistes, dans le rôle du "bad boy" aux côtés de Hatem Ben Arfa , Yann Mvila et Jérémy Ménez.
La mauvais film de 2010 s'est rejoué au siège de la FFF avec suspensions pour certains (3 matches pour Nasri, 1 pour Ménez) et rappels à l'ordre pour les autres (Mvila, Ben Arfa). Laurent Blanc a de son côté préféré abandonner le navire, meurtri par l'épisode ukrainien et surtout lassé par ses différends avec le patron de la "3F", Noël Le Graët, bien décidé à reprendre la main.
Le gâchis est total pour Blanc, qui pensait avoir ramené un peu de calme et de sérénité chez les Bleus mais qui n'aura finalement assuré qu'un intérim de deux ans.
Ses seuls faits d'armes auront été de permettre à la France de franchir enfin le 1er tour d'une grande compétition, une première depuis la Coupe du monde 2006, et de réaliser une belle série d'invincibilité de 23 matches, brutalement interrompue face à la Suède d'Ibrahimovic au 1er tour de l'Euro (2-0).
© AFP/Giuseppe Cacace
L'entraîneur de l'équipe de France Didier Deschamps
(d) avec Frank Ribéry (g) lors de l'échauffement avant le match Italie-France, le 13 novembre 2012 à Parme
Ses états d'âme et ses atermoiements pour continuer l'aventure après l'Euro n'ont en tout cas pas ému Le Graët, qui n'avait qu'un nom en tête pour relancer les Bleus: Didier Deschamps .
Une fois "DD" libéré de son contrat avec Marseille, les deux hommes ont rapidement trouvé un terrain d'entente avec pour premier horizon, une qualification pour le Mondial-2014 au Brésil.
Même si Deschamps et Blanc ont connu la gloire côte à côte en équipe de France en 1998 et 2000, la promotion de l'ancien Bianconero a opéré une véritable rupture, ses méthodes tranchant singulièrement avec celles de l'ex-entraîneur de Bordeaux.
Dès son arrivée, Deschamps a fait de l'exemplarité le maître-mot de son action, insistant sur la "notion de groupe" et "l'état d'esprit", là où Blanc refusait de s'ériger en "Père fouettard".
Contrairement à Blanc, l'ancien capitaine des Bleus n'a pas hésité à couper les mauvaises herbes et à relancer des éléments beaucoup moins sulfureux.
Exit Nasri, Ben Arfa et Mvila, les brebis galeuses de l'Euro. Oubliées aussi les ambitions de beau jeu claironnées par Blanc. Avec Deschamps, bercé par la culture tactique italienne, c'est le pragmatisme qui l'emporte avec une seule obsession, la gagne.
© AFP/Bertrand Guay
L'international français Ben Arfa convoqué à la Fédération française de football, le 27 juillet 2012 à Paris.
Les résultats parlent d'eux-mêmes: la France est en tête de son groupe qualificatif pour la Coupe du monde à égalité avec l'Espagne après notamment un match nul peut-être fondateur à Madrid chez les intouchables champion du monde et d'Europe (1-1).
Le succès en amical en Italie (2-1) en novembre n'a fait ensuite que confirmer le nouvel élan bleu.
Le billet pour le Brésil est loin d'être composté, mais Le Graët semble pour le moment fonctionner en harmonie avec Deschamps. Le président de la FFF, candidat à sa propre succession le 15 décembre, commence ainsi à avancer l'idée d'un maintien du sélectionneur même en cas de non-qualification pour le Mondial. Avec comme objectif ultime, l'Euro-2016 organisé en France.