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© AFP/FRANCOIS GUILLOT
Arnaud Di Pasquale
(g), alors DTN au sein de la FFT, en conférence de presse, le 18 septembre 2015 à Paris
Arnaud Di Pasquale va quitter le 20 janvier la tête de la Direction technique nationale (DTN) qu'il a prise en 2013, la "fin d'un cycle" qui correspond à celle que vit la Fédération française de tennis (FFT), à la recherche d'un nouveau président.
"Est-ce que j'avais envie de rempiler sur quatre années ? A partir du moment où j'ai répondu non, quelle que soit l'issue des élections, il me semblait plutôt cohérent d'arrêter avant les élections", s'est-il justifié samedi peu de temps après l'annonce de son départ par la FFT.
"C'est un choix personnel. Je suis allé au bout de mon mandat. C'est la fin du cycle", a assuré Di Pasquale, certain de sa décision depuis "quelques mois". "A partir du moment où je l'ai prise, tout est allé très vite", a-t-il précisé.
Selon l'accord à l'amiable trouvé avec son employeur, il gardera ses fonctions jusqu'au 20 janvier avant de laisser la main à un successeur encore indéterminé. A 37 ans, il s'apprête ainsi à quitter le giron fédéral, dans lequel il a été "depuis ses douze ans" et son intégration au Creps de Poitiers.
A la DTN, "je me suis régalé", a-t-il confié en guise de bilan. "Il y a eu plein de trucs positifs, comme l'avénèment de Lucas Pouille, un pur produit fédéral." Mais la fin de sa mission aura été agitée, avec l'échec sportif aux Jeux de Rio en août (aucune médaille), et les suspensions de Benoît Paire, Kristina Mladenovic et Caroline Garcia .
Le départ de Di Pasquale précède celui de Jean Gachassin, l'actuel président de la FFT. Intronisé en 2009, la même année que l'arrivée du premier à la DTN comme responsable du haut niveau masculin, Gachassin ne se représentera pas pour un 3e mandat de suite.
- 'Plein de projets' -
La campagne pour lui succéder bat son plein dans un climat tendu "depuis des mois et des mois", selon Di Pasquale, avant le vote final prévu le 18 février. Trois candidats se sont déclarés: Bernard Giudicelli, secrétaire général de la FFT, Jean-Pierre Dartevelle, vice-président de la Fédération, et Alexis Gramblat, qui ne fait pas partie de la Fédération.
Dans cette élection à deux temps, une importante étape va être franchie samedi et dimanche avec la désignation des délégués par huit ligues de la FFT. Ce sont ensuite ceux-là qui éliront en février le nouveau comité exécutif et le conseil supérieur du tennis, lors de l'assemblée générale de la Fédération.
Avec le départ de Di Pasquale et le changement prochain de direction de la FFT, le tennis français repartira sur de nouvelles bases en 2017.
"Le climat joue forcément. C 'est le contexte électoral qui veut ça, à partir du moment où le président ne se présente pas, (on dit que) la politique sportive n'est plus bonne. On mène une campagne de déstabilisation publique, et je n'ai jamais répondu dans l'intérêt de la FFT. Ca a un caractère anxiogène pour les équipes, c'est clair", a concédé le médaillé de bronze olympique aux Jeux de Sydney en 2000, curieux des futurs résultats électoraux: "Je vais prendre du recul et rester très attentif."
Le natif de Casablanca veut "trouver une certaine liberté". "J'ai plein de projets et d'idées en tête", a-t-il expliqué, "très ouvert" pour la suite, même s'il ne se voit pas entraîner pour le moment. "Si je dois revenir, je reviendrai au bon moment".