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L'Américaine Serena Williams
lors d'un entraînement, le 14 janvier 2017 à Melbourne
Malgré ses 35 ans, Serena Williams veut montrer à l'Open d'Australie que son match avec l'histoire du tennis n'est pas terminé: après avoir égalé en 2016 le record de Steffi Graf , l'Américaine vise désormais un 23e titre en Grand Chelem pour se rapprocher de Margaret Court.
Le total de l'Allemande (22) ne concernait que l'ère professionnelle (depuis 1968), alors que l'Australienne a fait sa moisson de 24 trophées à cheval sur les deux époques (de 1959 à 1975). En le surpassant, Serena Williams deviendrait pour beaucoup la plus grande joueuse de tous les temps.
Avec les années, la tâche se complique toutefois. L'Américaine s'y était reprise à quatre fois pour passer de 21 à 22 titres. A Melbourne, elle en sera à sa deuxième tentative pour le 23e sacre après son échec en demi-finale de l'US Open contre la Tchèque Karolina Pliskova .
Sa saison 2016 n'a certes pas été ratée, avec un trophée à Wimbledon et deux finales à l'Open d'Australie et à Roland-Garros, mais l'Américaine a été détrônée de la première place mondiale, qu'elle détenait depuis 186 semaines (autre record de Graf égalé, mais pas battu) par l'Allemande Angelique Kerber . Elle n'a gagné que deux tournois, soit son plus faible total depuis 2011. Il faut dire que l'Américaine a manqué les deux derniers mois de compétition pour se soigner et qu'elle limite de toutes les façons le nombre de ses apparitions (huit au total) pour se ménager.
- Début de saison difficile -
© AFP/Gal ROMA, Laurence CHU
Open d'Australie: les joueuses à suivre
Après quatre mois sans jouer, l'Américaine, qui s'est fiancée entre temps au magnat de l'internet Alexis Ohanian, a fait son retour à Auckland il y a dix jours. Elle n'a gagné qu'un match avant de perdre contre sa compatriote Madison Brengle, 72e mondiale. Un faux départ dont il serait néanmoins hasardeux de tirer trop de conclusions.
A Melbourne, où Williams a déjà gagné six fois (mais une seule lors des six dernières éditions), c'est la tenante du titre, Kerber, qui sera l'adversaire N.1. L'Allemande avait créé la surprise l'an passé en dominant Williams en finale pour remporter son premier titre du Grand Chelem à l'âge de 28 ans. Elle a confirmé en atteignant la finale de Wimbledon, puis en gagnant l'US Open.
Mais sa saison n'a pas commencé très fort non plus: une victoire (en trois sets, contre la 272e mondiale) et deux défaites, à Brisbane contre l'Ukrainienne Elina Svitolina, et à Sydney face la jeune Russe Daria Kasatkina.
De quoi donner de l'espoir aux outsiders, même si aucune ne sort vraiment du lot. L'Espagnole Garbine Muguruza n'a plus brillé depuis sa victoire à Roland-Garros, la Polonaise Agnieszka Radwanska , 3e mondiale, plafonne, comme la Roumaine Simona Halep . Reste la Slovaque Dominika Cibulkova , vainqueur surprise du Masters, et la Tchèque Karolina Pliskova , qui vient de gagner à Brisbane.
Du côté français, on espère que Caroline Garcia , 24e mondiale, jouera au même niveau qu'en finale de la Fed Cup.
On ne verra pas en revanche la Russe Maria Sharapova , contrôlée positive au meldonium pendant l'édition 2016, qui purge sa suspension jusqu'en avril.