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© AFP/JACQUES DEMARTHON
Ana Ivanovic
sacrée aux Internationaux de France de Roland-Garros, le 7 juin 2008
Vainqueur de Roland-Garros en 2008, N.1 mondiale à à peine 20 ans, la Serbe Ana Ivanovic a annoncé sa retraite mercredi dans une vidéo, affirmant ne plus pouvoir continuer à cause de pépins physiques à répétition.
"J'ai décidé d'arrêter ma carrière de joueuse de tennis professionnelle, ça a été une décision difficile", a lâché la désormais jeune retraitée, émue, dans une vidéo publiée sur sa page Facebook.
A 29 ans, Ivanovic aura donc joué son dernier match sur le circuit professionnel le 30 août, et conclu par une défaite au 1er tour de l'US Open, face à la Tchèque Denisa Allertova (7-6 (6/4), 6-1).
Elle avait mis un terme à sa saison en septembre à cause d'une blessure au poignet. Elle était alors 31e mondiale, après une année 2016 marquée par les échecs à répétition: aux premiers tours de Wimbledon, Cincinnati et des JO de Rio. Des résultats bien loin d'un début de carrière réussi, entamé en août 2003. Elle avait remporté son premier tournoi en 2005, à Canberra.
"J'ai commencé à rêver au tennis quand j'avais cinq ans quand je voyais Monica Seles jouer à la télévision, s'est rappelée Ivanovic. J'ai atteint des sommets que je n'aurais jamais rêvé atteindre..."
Dès 2007, à 19 ans, la jeune joueuse éclate à la face du monde en atteignant la finale de Roland-Garros, l'une des quatre levées du Grand Chelem. Elle avait été balayée par Justine Hénin, alors N.1 mondiale, mais ce n'était que partie remise.
- Une pression difficile à gérer -
Dès l'année suivante, elle réalise son rêve et remporte les Internationaux de France, en battant cette fois-ci la Russe Dinara Safina en finale (6-3, 6-4). Dans la foulée, elle devient N.1 mondiale, à 20 ans seulement.
Quelques mois auparavant, elle avait déjà atteint une finale de Grand Chelem, à l'Open d'Australie. Malheureusement pour la Serbe, les saisons suivantes seront plus difficiles, marquées par des blessures et une pression médiatique que la joueuse a eu du mal à gérer.
© AFP/ELSA
Ana Ivanovic
, lors de son dernier match à l'US Open, le 30 août 2016 à Flushing Meadows
"J'ai gagné 15 tournois WTA, atteint trois finales de Grand Chelem, une finale de Fed Cup, j'ai joué tant de matches mémorables", a détaillé Ivanovic.
"Mais atteindre ces sommets dans n'importe quel sport professionnel requiert une forme physique optimale. Il est de notoriété publique que j'ai été affaiblie par des blessures", a ensuite expliqué l'ancienne joueuse pour justifier sa retraite.
"Je ne peux seulement jouer que si je suis en pleine forme physique, ce qui n'est plus le cas, il est donc temps de passer à autre chose", a déploré celle qui a remporté son dernier titre en 2014, à Tokyo.
Mariée au footballeur allemand, ancien international et joueur de Manchester United Bastian Schweinsteiger, la Serbe va désormais se consacrer à ses "activités philanthropiques, y compris mon travail avec l'Unicef", pour lequel elle est ambassadrice depuis 2007.
"Je vais aussi explorer différentes opportunités dans les affaires, la beauté et la mode", a révélé Ivanovic, pour qui une nouvelle vie s'ouvre, loin des courts de tennis.
La WTA lui a d'ailleurs rendu un hommage appuyé en titrant "Merci Ana" au-dessus d'une photo de l'ancienne championne serrant le poing et rayonnante de bonheur.
"Ana est une vraie championne et une grande ambassadrice du tennis féminin. Elle a apporté beaucoup à notre sport. Elle va certainement nous manquer, non seulement parce qu'elle n'est que l'une des quelques joueuses à avoir atteint le rang de N.1 mondial, mais aussi parce qu'elle est l'une des plus respectées sur le circuit", a réagi Steve Simon, président de la WTA.
Dans l'histoire de la WTA, seules 21 joueuses ont été N.1 mondiale.