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Le capitaine de l'équipe américaine de la RYDER CUP Davis Love III
, en conférence de presse, le 28 septembre 2016 à Chaska
Les Etats-Unis restent sur trois défaites humiliantes dans la RYDER CUP et sont bien décidés à renouer avec la victoire lors d'une édition 2016 sur laquelle planera le souvenir d' Arnold Palmer , à partir de vendredi à Chaska (Minnesota).
Dans les vestiaires du Hazeltine National Golf Club, des portraits de Palmer, décédé dimanche à l'âge de 87 ans, ont été accrochés à la hâte.
"Il est présent partout, sur les murs, dans nos esprits, car il a tellement apporté au golf, à l'équipe des Etats-Unis", a résumé Davis Love, le capitaine américain.
Palmer a montré la voie à Dustin Johnson , Jordan Spieth et autres Phil Mickelson : il a soulevé le trophée à six reprises en six éditions avec un bilan impressionnant de 22 victoires, huit défaites et deux nuls.
L'esprit du légendaire "King" va motiver encore plus une équipe américaine, qui, depuis 21 ans, n'a remporté la RYDER CUP qu'à trois reprises, en 1995, 1999 et 2008.
Pire, les Américains restent sur un cinglant camouflet à domicile en septembre 2012 à Medinah dans l'Illinois: alors qu'ils avaient abordé la dernière journée avec quatre points d'avance, Tiger Woods , Bubba Watson et consorts avaient sombré et laissé échapper la victoire d'un point au terme du tonitruant come back des Européens.
C'est peu dire que "le miracle de Medinah" de 2012 ou encore "la débâcle de Gleneagles" de 2014 (défaite 16,5 points à 11,5) taraudent encore l'esprit des Américains.
- Comité de réflexion -
"Je veux, nous voulons tous, prendre notre revanche", a résumé Patrick Reed , le 8e joueur mondial qui participera pour la deuxième fois de sa carrière à la prestigieuse épreuve biennale créée en 1927.
"L'objectif que nous nous sommes fixés est clairement que la RYDER CUP reste cette fois à la maison", a-t-il prévenu.
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L'équipe européenne de la RYDER CUP au Hazeltine National Golf Club de Chaska, le 27 septembre 2016
Signe du prestige de ce rendez-vous et du désarroi causé par les défaites à répétition, les responsables du golf américain avaient convoqué en 2014 un comité de réflexion formé par les grands noms de la discipline.
Résultat, "il y a désormais plus de retours des joueurs et la volonté de construire une forme de continuité année après année", s'est réjoui Phil Mickelson qui participera pour la onzième fois à la RYDER CUP.
Le capitaine américain Davis Love et ses adjoints, dont un certain Tiger Woods et un certain Bubba Watson , ont constitué "peut-être la meilleure équipe jamais assemblée" avec cinq des dix meilleurs joueurs de la planète, dont le N.4 mondial Jordan Spieth .
"La combinaison entre l'expérience et la volonté de revanche des plus anciens et l'enthousiasme des nouveaux-venus nous permet de penser qu'on a la formule gagnante", a souligné Spieth qui espère finir sur une bonne note une saison largement décevante.
- 'Défi colossal' -
Si les Etats-Unis mènent encore largement avec 25 victoires en 40 éditions, l'Europe, admise depuis 1979 dans la compétition originellement ouverte aux joueurs britanniques, puis à partir de 1973 irlandais, n'a aucune raison de changer.
"Ce qui est très important, c'est de conserver cette mentalité d'outsider. Si on regarde le bilan global, on est encore très loin des Etats-Unis, on vit confortablement avec ce statut d'outsider", a expliqué le Nord-Irlandais Rory McIlroy , vainqueur dimanche du Tour Championship et de la FedEx Cup.
"Cela va être très difficile d'autant qu'on joue devant le public américain, on en est conscients, car cette équipe américaine est affamée", a admis le N.3 mondial.
Le capitaine de l'équipe européenne Darren Clarke va plus loin: "Ramener le trophée en Europe va être un défi colossal".
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Les golfeurs américains Jimmy Walker
et Phil Mickelson
sur le parcours de la RYDER CUP à Chaska, le 28 septembre 2016
Avec le Suédois Henrik Stenson , vainqueur du British Open 2016 et N.5 mondial, l'Anglais Justin Rose , champion olympique à Rio, ou encore l'Espagnol Sergio Garcia , Clarke peut compter sur des joueurs d'expérience, mais il va lancer dans le grand bain six débutants.
McIlroy reste optimiste et croit cette capable de conserver son trophée qu'elle remettrait en jeu en 2018 en France, une première.
"J'ai l'expérience de trois RYDER CUP derrière moi, j'espère en faire profiter les nouveaux, mais au final, ce qui est décisif dans cette compétition, c'est le sang-froid et le calme. Ceux qui gagnent sont ceux qui réussissent leurs putts sous la pression", a-t-il résumé.