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Il avoue s'être senti "complètement perdu" ces derniers mois, en pleine crise de confiance: Victor Dubuisson a retrouvé son jeu et décroché dimanche en Turquie son deuxième tournoi sur le circuit européen, là même où il avait remporté le premier il y a deux ans.
Une fois la victoire en poche à l'Open EPGA de Turquie, avec un coup d'avance sur le Sud-Africain Jaco van Zyl, Dubuisson a fondu en larmes sur le green du trou N.18. Conscient de revenir de loin.
"Quelquefois, vous avez la sensation que votre jeu ne reviendra jamais et, cette semaine, j'ai réalisé que tout mon jeu était là", a réagi le Français de 25 ans, qui n'aime pourtant pas s'épancher devant la presse.
"J'aime cet endroit. Je comptais vraiment sur ce tournoi pour retrouver de la confiance parce que j'étais complètement perdu il y a quelques mois. Je ratais tout", a-t-il reconnu. "C'est tellement difficile, il y a tellement de raisons personnelles qui expliquent pourquoi je n'ai pas beaucoup joué cette année. Ce n'est pas parce que je ne voulais pas jouer".
Jusqu'alors, sa saison se résumait à deux Top 10 et des déceptions à répétition en Grand Chelem, le Français ayant échoué à passer le cut au Masters, à l'US Open et à l'Open britannique. Il avait toutefois terminé le Championnat PGA à une encourageante 18e place mi-août.
Des résultats insuffisants pour ce gros travailleur, initié au golf dès l'âge de six ans par son grand-père, qui estime avoir "la capacité de gagner de gros tournois" et a battu tous les records de précocité.
- La RYDER CUP en tête -
En 2005, à l'âge de 15 ans, il devient ainsi le plus jeune joueur à disputer un tournoi du circuit européen (EPGA). Champion de France à 16 ans l'année suivante, il est en 2009 le premier Français N.1 mondial chez les amateurs, puis passe professionnel en 2010.
Après deux années d'apprentissage chez les pros, c'est en s'imposant pour la première fois en Turquie en novembre 2013 qu'il entre de plain-pied dans le gotha du golf, en battant au passage l'Américain Tiger Woods , alors N.1 mondial. Celui qui l'avait fait rêver quand, à l'âge de sept ans, il l'avait vu remporter le Masters d'Augusta, le premier de ses 14 titres en Grand Chelem.
Trois mois plus tard, Dubuisson confirme sa progression éclair en terminant deuxième du Championnat du monde de match-play, après n'avoir cédé face à l'Australien Jason Day qu'au 23e trou.
Dimanche, Dubuisson, ancien 15e joueur mondial redescendu au 69e rang, s'est de nouveau imposé sur le parcours d'Antalya, avec une carte totale de -22, grâce notamment à trois birdies sur les quatre derniers trous.
Cette victoire va permettre au Français de grimper au septième rang de la Race to Dubai et le replace en bonne position dans la perspective de la RYDER CUP 2016, lui qui s'était distingué pour sa première participation à la compétition opposant l'Europe aux Etats-Unis il y a un an. Et qui a sans doute déjà dans un coin de la tête l'édition 2018, organisée pour la première fois en France.