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Victor Dubuisson , meilleur joueur français, classé 22e mondial, ne se "considère pas comme un favori" à la veille du coup d'envoi de l'Open de France , car le golf est "un sport tellement difficile qu'on ne peut rien prévoir".
Q - Avec votre classement mondial, le meilleur jamais atteint par un Français, vous devez vous considérer comme un des favoris à la victoire ce week-end?
R - "Dans de nombreux sports, on peut toujours donner trois, quatre noms de vainqueurs potentiels. En golf, lorsqu'on regarde les grands tournois, il y a toujours de nombreux grands joueurs parmi les favoris qui ne passent pas le cut. C'est un sport qui est tellement difficile, qu'on ne peut rien prévoir. Donc, non je ne me considère pas comme un favori, même si mon classement actuel pourrait m'y autoriser".
Q - Que pensez-vous de ce parcours de l'Albatros qui sera utilisé pour la RYDER CUP en 2018?
R - Tous les golfeurs appréhendent les trous de la fin. Les deux premiers sont pas évidents et les quatre derniers sont souvent décisifs. En fait, tous les trous sont durs ici. Le rough (partie du parcours longeant les trous sur les côtés du fairway, où l'herbe est plus haute, ndlr) est également difficile. Les greens sont rapides. Je répète qu'il est inutile de chercher un vainqueur trop tôt! On ne peut rien ressentir avant d'être au départ du N.1 le premier tour".
Q - Vous allez faire équipe avec Martin Kaymer et le tenant du titre Graeme McDowell pendant les deux premiers jours. Une bonne chose?
R - "Oui. On s'entend bien tous les trois. Martin m'a étonné lors de sa victoire à l'US Open, mais lorsqu'on est un joueur d'un tel niveau on ne perd pas son jeu, ou plus exactement, on peut le perdre pendant quelques mois ou quelques années mais ca revient toujours à un moment ou à un autre. Cela se voyait alors, qu'il était très détendu, même si à un moment son jeu n'allait pas bien".
Q - Après vos belles performances de fin d'année 2013 et du début 2014, vous ressentez un plus gros intérêt de la part des organisateurs et du public?
R - "Oui, forcément, je ressens plus d'attention. Cela ne me met pas plus de pression que cela. Je trouve ça bien d'avoir le soutien du public, qui devrait être nombreux ici. Je suis le premier Français a être monté aussi haut dans le classement mondial mais cela ne fait que quelques mois que j'y suis, c'est maintenant que le vrai travail va commencer. C'est-à-dire rester sur le long terme dans le top 20 ou 30 puis continuer de bien jouer pour gravir les étapes, top 15, top 10... Le bilan d'une carrière se fait à l'âge de 40 ans, voire 50 ans. Pour moi, l'Espagnol Miguel Angel Jimenez (vainqueur ici en 2010, ndlr), qui est toujours dans le top 50 plus de 20 ans après ses débuts, est le symbole d'une vraie grosse carrière".
Propos recueillis en conférence de presse