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Le Thaïlandais Thongchai Jaidee a remporté la 100e édition de l'Open de France , s'offrant son huitième titre sur le circuit européen, "sa plus belle victoire" a-t-il assuré tout en expliquant sa force de caractère sur les greens par son passé militaire.
En tête, avec un quintet, depuis vendredi et au commandement seul depuis samedi, Jaidee, 46 ans, s'est imposé sans coup férir (moins 11) devant deux grandes vedettes du circuit. L'Italien Francesco Molinari , auteur d'un 66 dimanche et l'Irlandais Rory McIlroy , N.4 mondial, ont dû s'incliner avec cinq coups de retard.
Tout de suite dans le bon wagon, le Thaïlandais a réussi l'exploit d'inscrire un seul boggey en 39 trous, la série ayant débuté vendredi au N.15. Et encore, cette fausse note est intervenue dimanche au N.18 alors qu'il avait six coups d'avance sur ses premiers poursuivants.
Une sorte de pourboire laissé en fin de match après avoir gagné le jackpot.
"Il y a des semaines où tout vous réussi. Celle-ci en fait partie", a-t-il expliqué. "Même lorsque je partais dans le +rough+ (herbes hautes, ndlr) je revenais vite sur le +fairway+."
Ce trou N.18, sorte de terreur pour la plupart des joueurs ne l'a pas impressionné outre mesure.
"Je me suis forgé un caractère grâce à l'armée où je m'étais engagé dans ma jeunesse", a-t-il expliqué. On se levait à 4 heures ou 5 heures du matin et on partait courir deux heures le matin et autant le soir. Alors le golf a coté...", a-t-il déclaré pour expliquer son apparente impassibilité sur le parcours.
- McIlroy 'un peu rigide' avec ses fers -
D'autres ont le sang plus chaud ou ont vécu une histoire étonnante avec ce N.18, tel Andy Sullivan qui a réussi un eagle (moins 2) samedi avant de faire triple boggey dimanche!
Car même si les écarts paraissent importants, la concurrence n'avait pas attendu le dernier jour pour se réveiller.
A l'instar de Rory McIlroy , très mal parti à l'aller samedi et qui avait réussi à revenir à deux coups de Jaidee. Son parcours dimanche (+ 1) a néanmoins été insuffisant pour venir inquiéter le leader. "Ca été une bonne semaine même si j'ai été un peu rigide avec mes fers. Un point à corriger avant l'Open d'Ecosse", a commenté le N.4 mondial.
L'Allemand Martin Kaymer , est revenu également très fort dimanche matin finissant ses neufs premiers trous avec 3 birdies. Moins 4 encore au N.11, il commença à dévisser pour se retrouver à moins 1 au N.18.
Efforts anéantis également pour Sullivan qui après s'être offert trois birdies consécutifs aux 14, 15 et 16, connaissait un sort funeste au 18.
Quant au Coréen Jeunghun Wang, encore à deux coups dimanche matin du Thaïlandais avec qui il avait pris le départ, sa brillante démonstration a pris l'eau, au propre comme au figuré dès le N.2. Un par trois de près de 300 mètres gardé par un étang de belle dimension. Ses ennuis ont commencé là et se sont poursuivis toute la journée. Rendant une carte de 78 (+7), il sera classé finalement 22e (+1).
Quant aux Français, ils n'auront pas démérité devant un public venu nombreux (60.000 personnes sur les quatre jours) malgré un temps écossais dimanche.
Dix sur les vingt-six engagés avaient passé le cut et Julien Quesne et Mathieu Decottignies-Lafon ont terminé dans le par à la 16e place.