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© AFP/JAMIE SQUIRE
L'Américain Dustin Johnson
s'entraînant à Erin Hills (à Hartford, Wisconsin), aux Etats-Unis avant l'US Open, le 13 juin 2017
Un an après son premier succès en Grand Chelem, le N.1 mondial Dustin Johnson remet son titre en jeu lors de l'US Open, à partir de jeudi, sur l'exigeant parcours d'Erin Hills (Wisconsin) où l'athlétique golfeur américain pourrait faire des ravages.
Avec ses 7.741 yards (7.078 mètres), le parcours d'Erin Hills, non loin de Milwaukee, est le plus long jamais sélectionné par la Fédération américaine de golf (USGA) pour accueillir l'US Open.
Erin Hills est donc un parcours taillé sur mesure pour les "gros bras", capables d'envoyer des drives surpuissants, ce qui ravit d'avance Johnson.
"J'aime vraiment beaucoup les parcours difficiles, cela me permet d'être plus concentré et de mieux jouer. Je ne sais pas pourquoi, mais j'aime bien pouvoir me dire que faire le par sur un trou est une bonne performance", a-t-il expliqué.
Et comme si ce n'était pas suffisant, Erin Hills, dont les deux premiers et deux derniers trous sont des par 5 de plus de 600 yards (548 m), est balayé constamment par de fortes rafales de vent et met les nerfs à vif avec ses greens compacts.
"C'est tout simplement un tournoi extrêmement compliqué à remporter", a résumé Johnson.
L'US Open lui réussit plutôt bien. Il était passé tout près du titre en 2015 à Chambers Bay, mais avait craqué sur le dernier trou et laissé la victoire à son compatriote Jordan Spieth .
Il a ensuite remporté l'édition 2016 avec trois coups d'avance sur ses premiers poursuivants, non sans avoir reçu une pénalité controversée durant le 4e tour.
Depuis son sacre, Johnson, gendre de la légende du hockey sur glace Wayne Gretzky, est entrée dans une autre dimension: il a remporté cinq titres, dont trois comptant pour le Championnat du monde (WGC), les plus cotés après ceux du Grand Chelem, ce qui l'a propulsé à la première place mondiale en février.
- Attention à Rahm -
Mais Johnson est aussi revanchard: en avril, il avait dû faire une croix sur le Masters, le premier tournoi majeur de l'année, après un improbable accident domestique, une chute dans des escaliers, la veille du coup d'envoi.
Son dauphin au classement mondial, le Nord-Irlandais Rory McIlroy , est, lui, dans le plus grand flou après un début de saison perturbé par une blessure récurrente au dos.
Il n'a disputé qu'un tournoi en deux mois, mais assure être fin prêt: "Les dernières semaines ont été frustrantes, mais j'ai retrouvé la condition physique nécessaire pour donner le meilleur de moi-même", a insisté le vainqueur de l'US Open 2011.
Deux grands noms dans l'histoire de l'épreuve, Tiger Woods et Phil Mickelson , ne seront pas au départ: le premier, triple vainqueur de l'épreuve, arrêté fin mai pour conduite sous influence, a mis fin à sa saison à cause de ses problèmes de dos; le second, qui a terminé à six reprises 2e, préfère assister à une cérémonie de remise de diplômes de sa fille aînée, en Californie.
L'US Open 2017 pourrait consacrer l'émergence de la nouvelle génération, incarnée par l'Espagnol Jon Rahm, qui, comme Johnson, frappe fort et loin.
"Ce parcours convient très bien à mon jeu, il faut de la puissance et de la précision, c'est un tournoi que je peux gagner", a assuré l'Espagnol, déjà 10e mondial à 22 ans.
Rahm peut être optimiste: les six derniers tournois du Grand Chelem ont été remportés par des joueurs en quête de leur premier titre majeur.