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Jo-Wilfried Tsonga , qui n'a pas encore vraiment lancé sa saison depuis le début de l'année, va rechercher le déclic sur l'herbe de Wimbledon à partir de lundi, l'une de ses meilleures surfaces en Grand Chelem.
Sur le gazon londonien, le Manceau, 29 ans, a disputé deux demi-finales (2011, 2012), comme à Melbourne où il avait d'ailleurs atteint sa seule finale dans un Majeur (2008). Il avait par ailleurs disputé une autre demie, à Roland-Garros en 2013.
Pour le N.2 tricolore, Wimbledon ravive aussi de mauvais souvenirs. C'est là qu'il avait dû abandonner l'an passé, au deuxième tour, en raison d'un genou gauche douloureux.
Cette blessure avait plombé sa deuxième moitié de saison et l'avait contraint à renoncer à la tournée américaine. Au regard de ses récents résultats, Tsonga semble avoir du mal à s'en remettre.
"Il faut du temps pour revenir d'une telle blessure. Avant cela, +Jo+ était sur une très bonne dynamique. Cette année, il a livré quelques morceaux de matches intéressants avec un fond de jeu, une envie retrouvés mais pas assez pour battre les meilleurs", estime son ancien entraîneur Eric Winogradsky, aujourd'hui responsable du haut niveau masculin à la Fédération française de tennis (FFT).
Cette saison, le Manceau n'a eu pour l'instant qu'une finale à se mettre sous la dent, à Marseille en février (défaite contre Ernests Gulbis ).
- Difficultés contre les meilleurs -
En Grand Chelem, il n'a pas brillé. Balayé en trois sets par le Suisse Roger Federer en huitièmes de finale à Melbourne, Tsonga a vécu une véritable humiliation au même stade à Roland-Garros, contre Novak Djokovic (1-6, 4-6, 1-6).
Pour Winogradsky, il n'y a pas à gamberger: "+Jo+ est tout simplement passé au travers. Comme c'était contre l'un des meilleurs joueurs du monde, la défaite n'en était que plus nette".
Nicolas Escudé, qui conseille le joueur depuis novembre en tandem avec Thierry Ascione, avait parlé d'un "calvaire". Ce revers -le huitième d'affilée face au N.2 mondial- avait mis en lumière les difficultés de Tsonga à se hisser au niveau des meilleurs.
Depuis son quart remporté il y a un an à Roland-Garros sur Federer, Tsonga n'a plus battu un membre du Top 10. Ce succès sur le Suisse est même le seul face à un joueur du Top 3 depuis le Masters 2011.
Le Manceau avait assuré que cette défaite contre le Serbe, aussi douloureuse soit-elle, n'allait "pas tout remettre en cause" pour lui.
Mais derrière, Tsonga s'est pris les pieds dans le tapis au troisième tour du Queen's contre l'Australien Marinko Matosevic, 59e mondial (2-6, 4-6).
Des résultats qui l'on fait redescendre au 17e rang de l'ATP. Du coup, il risque de retrouver Djokovic en huitièmes à Wimbledon.
- Gasquet reverdit -
Demi-finaliste des "Championships" en 2007, son compatriote Richard Gasquet rêve d'un même exploit sur une surface qu'il affectionne. Le Biterrois, qui semble débarrassé de ses gros pépins au dos, s'est préparé au mieux en atteignant la finale à Eastbourne.
Mais pour arriver à ses fins, le 14e mondial devra peut-être battre son camarade tricolore Gaël Monfils au troisième tour, voire le N.1 mondial Rafael Nadal en huitièmes et le Canadien Milos Raonic en quarts.
Pour espérer une revanche contre Federer, qu'il avait poussé dans ses retranchements au troisième tour en 2012, Julien Benneteau devra d'abord se défaire du qualifié luxembourgeois Gilles Muller, tombeur de Nadal en 2005. Gilles Simon aurait, lui, droit à Djokovic à ce stade.
Les deux meilleurs Français du Wimbledon "cru 2013", Adrian Mannarino et Kenny de Schepper -arrivés chacun en huitièmes- n'ont pas eu la même chance à la loterie. Le premier a hérité d'un adversaire à sa portée, l'Espagnol Pere Riba (85e), au premier tour, alors que le second a pioché le Japonais Kei Nishikori , 12e mondial.