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Jo-Wilfried Tsonga a bousculé Andy Murray comme rarement, avant de rendre les armes en cinq sets et avec les honneurs mercredi lors des quarts de finale de Wimbledon, marqués aussi par la victoire sur le fil de Roger Federer contre Marin Cilic .
Mené deux manches à zéro, Tsonga a refait surface mais le "mur" écossais était encore trop haut. Le lauréat de l'édition 2013 s'est imposé 7-6 (12/10), 6-1, 3-6, 4-6, 6-1) et jouera sa septième demi-finale en huit éditions.
Ce sera vendredi contre Tomas Berdych pendant que Federer se mesurera au Canadien Milos Raonic .
Tsonga, lui, ne vivra donc pas encore de troisième demi-finale à Wimbledon, après celle de 2011, perdue contre Novak Djokovic et celle de 2012, perdue contre l'inusable Murray. Avec le quart de finale de 2010, cela fait trois fois que le Britannique l'empêche d'aller plus loin à Londres.
C'est aussi sa 13e fois en 15 confrontations. Mais, Tsonga ne semblait pas si loin cette fois-ci. Par ses services puissants, ses passings shots irréels, même en revers, pourtant son coup le le moins fort, il a fait frémir le public du "Centre court", qui avait déjà frissonné pour son autre "chouchou" Federer plus tôt dans la journée.
Tsonga regrettera les trois balles de set effacées par Murray dans la première manche, ou encore cette balle de break dans le premier jeu du 5e set, perdue sur une glissade. A part ça, "JWT" n'a pas grand-chose à se reprocher.
Il a su élever son niveau de jeu, rappelant même parfois le jeune homme inconnu du grand public qui avait atteint la finale de l'Open d'Australie 2008 en battant notamment Murray au premier tour et Rafael Nadal en demi-finale.
- Berdych trop fort pour Pouille -
Il n'y a désormais plus de Français. Le jeune Lucas Pouille (22 ans) s'est lui aussi incliné, contre Tomas Berdych (7-6 (7/4), 6-3, 6-2). Plus expérimenté, le finaliste de l'édition 2010 n'aura été inquiété que dans la première manche.
"Le premier set était serré. Cela pouvait peut-être tourner en ma faveur", a souligné le 30e mondial qui, grâce à ce premier quart de finale en Grand Chelem, devrait s'approcher du Top 20 lundi.
"Je pouvais mieux jouer mais dans l'ensemble je suis quand même plutôt content", a ajouté Pouille, retenu pour la première fois par le capitaine Yannick Noah , en vue du quart de finale de Coupe Davis en République tchèque du 15 au 17 juillet.
Federer, avec qui il s'entraîne de temps en temps, a failli le rejoindre vers la sortie. Le septuple lauréat du tournoi a en effet dû sauver trois balles de matches contre Cilic avant de l'emporter 6-7 (4/7), 4-6, 6-3, 7-6 (11/9), 6-3, pour s'offrir une 11e demi-finale et une 84e victoire - deux records - à Londres.
- 307e victoire "majeure" pour Federer -
Seul l'Américain Jimmy Connors a fait aussi bien. A bientôt 35 ans (en août), le Suisse a également remporté un 307e match en Grand Chelem, faisant ainsi mieux que l'Américano-tchèque Martina Navratilova avec qui il partageait le record depuis lundi.
"Marin est un merveilleux joueur. Il m'a mis en grande difficulté dans les troisième et quatrième set (...) Il arrivait à bien lire mon service alors que je ne parvenais pas moi-même à lire le sien", a commenté Federer, qui vise un 18e trophée majeur.
"Le service, c'est la clé du match", a souligné Federer qui se rapproche de son meilleur niveau après des problèmes lombaires et une opération d'un genou (en février), qui ont jusqu'ici gâché sa saison.
Son prochain adversaire sera Raonic comme lors de la demi-finale 2014 que Federer avait remportée. Mais le Canadien, vainqueur en quatre sets 6-4, 7-5, 5-7, 6-4 de l'Américain Sam Querrey , bourreau de Novak Djokovic , semble plus solide cette saison, en particulier sur herbe grâce aux conseils de John McEnroe .