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La Française Martion Bartoli célèbre sa victoire face à l'Italienne Camila Giorgi lors du 3e tour du tournoi de Wimbledon, le 1er juillet 2013
Marion Bartoli refuse de voir plus loin que son quart de finale face à l'Américaine Sloane Stephens , mardi à Wimbledon, mais la disparition des meilleures lui offre une vraie ouverture pour frapper un grand coup.
Sept ans après Amélie Mauresmo, le tennis français se met à rêver d'un nouveau triomphe à Wimbledon où il se passe tellement de choses incroyables depuis le début du tournoi qu'une victoire de Bartoli ne serait pas la plus ubuesque.
Finaliste en 2007, l'Auvergnate figure désormais parmi les joueuses les plus souvent citées pour briguer la succession de Serena Williams , éliminée avec fracas lundi, quelques jours après Maria Sharapova et Victoria Azarenka .
Petra Kvitova , couronnée en 2011 à Wimbledon, Li Na, la championne de Roland-Garros 2010, et Agniezska Radwanska, finaliste sortante et seule membre du Top 5 encore en lice, restent des obstacles de taille.
Mais rien d'insurmontable non plus pour Bartoli, surtout sur herbe, "une surface qui m'a toujours extrêmement bien convenu" et sur laquelle elle déjà a dégommé les meilleures, comme Serena Williams il y a deux ans.
Alors forcément, on commence à y penser à la succession de Mauresmo, sacrée en 2006 dans le temple du tennis et qui est cette année sa première supportrice à Wimbledon, en l'absence de son père Walter.
Bartoli, évidemment freine des quatre fers: "la route est encore extrêmement longue avant de penser à une finale. Se dire que le Top 3 n'est plus là, c'est la meilleure façon de se trouer, en tous cas pour moi. J'ai un énorme combat à faire demain, je donnerai le maximum et on verra ce qui se passe."
"Dangereuse"
Si son tableau est dégagé, la N.1 française fait bien de se méfier de Sloane Stephens que Serena Williams , maintenant qu'elle-même est éliminée, a carrément désignée comme candidate N.1 pour le titre en évoquant son "superbe tableau".
Bartoli appréciera. Mais elle sait qu'elle va changer de catégorie avec Stephens, 17e mondiale, alors qu'elle n'a pas encore eu à rencontrer la moindre joueuse du Top 70 dans le tournoi jusque-là.
"C'est une joueuse extrêmement dangereuse. Elle peut avoir des hauts et des bas. Mais quand elle joue bien elle peut te mettre à trois mètres à chaque frappe, se méfie l'Auvergnate. La clé sera pour moi, ma constance. Je ne pense pas que l'expérience va jouer car elle a battu Serena Williams en quarts de finale à l'Open d'Australie et connaît donc les grands matches."
Demi-finaliste à Melbourne, Stephens, tout juste 20 ans, a prouvé qu'elle n'avait pas froid aux yeux et elle représente plus que jamais l'avenir du tennis américain dont elle est la dernière représentante à Wimbledon.
Bartoli aussi est la dernière de son pays en lice. "Non, il en reste en double", a commenté la N.1 française, prête à tous les artifices pour ne pas se mettre "de pression inutile".