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© AFP/Carl Court
Marion Bartoli
sert le poing après sa victoire en demi-finale du tournoi de Wimbledon, le 4 juillet 2013 contre Kirsten Flipkens
Sereine et déterminée à la fois, Marion Bartoli peut nourrir d'immenses espoirs avant sa deuxième finale de Wimbledon samedi face à Sabine Lisicki après avoir survolé sa demi-finale jeudi.
Arrivée à Londres malade, sans son père et en proie aux doutes, la N.1 française se retrouve aujourd'hui à une victoire du plus grand accomplissement de sa carrière après un "match parfait" contre la Belge Kirsten Flipkens, expédiée 6-1, 6-2 en 1 heure et 2 minutes sur le Central.
Ce sera face à Lisicki, victorieuse (6-4, 2-6, 9-7) d' Agnieszka Radwanska dans l'autre demi-finale, pour la deuxième finale de sa carrière après celle de 2007, perdue sans discussion face à Venus Williams , vingt-quatre heures à peine après un exploit retentissant sur la N.1 mondiale Justine Henin.
Si Bartoli a battu une autre Belge en demi-finale jeudi avec Flipkens, c'est la seule similitude avec son parcours d'il y a six ans.A l'époque, elle avait enchaîné les prouesses pour finir par s'écrouler sur la ligne d'arrivée, réservoir à sec. Cette année, elle n'a pas encore rencontré la moindre joueuse du Top 15, soumise seulement à la pression d'entrer jour après jour sur le court avec l'étiquette de grande favorite.
En pleine forme
© AFP/Glyn Kirk
La Française Marion Bartoli
à terre après sa victoire contre la Belge Kirstezn Flipkens en demi-finale de Wimbledon, le 4 juillet 2013 à Londres
L'immense avantage de son parcours 2013 c'est que l'Auvergnate va aborder la finale en pleine forme. "Elle n'a pas perdu un set de la quinzaine et arrive dans un état de fraîcheur parfait", explique son entraîneur Thomas Drouet.
Ce facteur et l'expérience de Bartoli, qui a déjà joué une finale du Grand Chelem contrairement à Lisicki, ne sont pas loin d'en faire la favorite de la finale, l'une des plus improbables des temps modernes.
Ceux, s'ils existent, qui ont parié en début de tournoi sur une finale franco-allemande, la première en Grand Chelem depuis 1937, entre Bartoli, 15e mondiale, et Lisicki, 23e, doivent être millionnaires aujourd'hui.
Surtout lorsqu'on se rappelle d'où revient Bartoli, clouée au lit la semaine précédent le tournoi avec 40° de fièvre et une cheville droite douloureuse.
Aussi rayonnante qu'elle peut l'être aujourd'hui, elle traînait alors un sacré cafard après un premier semestre maussade où elle avait accumulé les résultats décevants et dégringolé au classement.
Mais après avoir mis un terme à sa collaboration avec son père et entraîneur Walter après Roland-Garros, elle a retrouvé des couleurs sur le gazon vert aux côtés de Thomas Drouet et d'Amélie Mauresmo, sa conseillère de luxe et dernière Française à avoir triomphé en Grand Chelem, à Wimbledon en 2006.
Sieste d'avant-match
Jeudi, l'ancienne N.1 mondiale, qui devait quitter Londres pour fêter son 34e anniversaire vendredi, était encore dans le box de Bartoli pour suivre le show de l'Auvergnate, déchaînée comme rarement lors d'une partie "à enregistrer et à montrer aux jeunes", selon Thomas Drouet.
"J'ai tellement bien joué. Tout a marché à la perfection. Réussir un match comme ça en demi-finale de Wimbledon c'est juste un sentiment incroyable", a rapporté Bartoli après un match à sens unique dans lequel elle a gagné deux fois plus de points (53 à 28) que Flipkens, ostensiblement pétrifiée.
© AFP/Kirsty Wigglesworth
La Française Marion Bartoli
frappe un revers lors de sa demi-finale de Wimbledon, gagnée contre la Belge Kirsten Flipkens, le 4 juillet 2013 à Londres
Bartoli était, elle, sereine au point de s'accorder "un petit somme de vingt minutes" juste avant d'entrer sur le Central!
Son émotion a cependant été réelle lorsqu'elle est tombée à genoux à la balle de match: "c'était un moment incroyable. Je tremble quand je fais le smash gagnant puis je m'écroule. Je rêvais de revenir en finale. C'est extraordinaire, surtout par où je suis passé, car je sais par où je suis passé."
Mais Bartoli, assurée de grimper au moins jusqu'au 8e rang mondial lundi, ne se contentera, c'est certain, pas d'une place en finale samedi sous l'oeil de Walter, son père, qui ne raterait ça pour rien au monde.