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Marion Bartoli
remporte le tournoi de Wimbledon, le 6 juillet 2013
La victoire de Marion Bartoli samedi à Wimbledon est-elle celle d'un jour ou est-ce seulement le début d'une série ? Son entourage ose croire au deuxième scénario, mais cela ne va forcément pas de soi.
Une chose est acquise: Bartoli, joueuse qui a dû attendre le plus longtemps dans l'histoire du tennis pour ouvrir son palmarès en Grand Chelem, à sa 47e tentative, n'a aucune chance de rejoindre les 22 titres de Steffi Graf .
Reste à savoir si elle connaîtra un destin à la Iva Majoli ou Conchita Martinez , qui se sont contentées d'une unique victoire dans un "majeur". Ou si elle peut rajouter quelques couronnes à celle acquise samedi à Wimbledon.
"Je n'en ai aucune idée. Un, c'est déjà bien pour moi. Je serai toujours très fière d'avoir été championne de Wimbledon, même si je n'en gagne pas d'autres. Bien sûr je vais essayer, mais je vais d'abord profiter de celui-là", a déclaré Bartoli qui sait qu'elle ne pourra pas profiter souvent d'un tableau aussi favorable qu'à Londres où elle n'a battu aucune joueuse du Top 15.
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Marion Bartoli
avec le trophée du vainqueur de Wimbledon, le 6 juillet 2013
A 28 ans passés, l'Auvergnate ne parle pas encore de retraite mais sait qu'elle ne va pas avoir cent mille occasions de doubler la mise.
"Rééditer ce titre? Pff, faut voir", estime Amélie Mauresmo, pas forcément convaincue. "En même temps, elle a bluffé pas mal de gens ici et ça peut être un déclic pour elle", ajoute toutefois l'ex-N.1 mondiale qui, comme Mary Pierce , a remporté deux titres du Grand Chelem dans sa carrière.
Pour imiter sa conseillère, Bartoli aura ses meilleures fenêtres de tir sur le gazon de Wimbledon, sa surface préférée, et le ciment de l'US Open.
"Surfer sur la vague"
"Roland-Garros, c'est plus difficile pour elle car c'est sur terre battue et en Australie les conditions sont parfois extrêmes", avance Mauresmo.
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Marion Bartoli
embrasse son père Walter dans les tribunes de Wimbledon après sa victoire en finale, le 6 juillet 2013
Le palmarès de Bartoli le confirme en partie: elle a décroché ses plus beaux résultats à Wimbledon avec, outre son triomphe de samedi, une finale en 2007 et un quart de finale en 2011. A New York, elle a atteint les quarts l'an dernier et y avait lancé sa carrière en s'imposant chez les juniors en 2001.
Mais elle s'est aussi hissée en quarts à Melbourne en 2011 et même en demie à Roland-Garros en 2011 lors d'une épopée qui avait déjà suscité un fol espoir.
Son père et désormais ex-entraîneur Walter est pourtant du même avis que Mauresmo: "c'est sur surface rapide qu'elle a encore de belles opportunités devant elle, tant qu'elle sera motivée", dit-il.
"Motivée, elle le sera", assure Thomas Drouet, le sparring-partner et entraîneur de Bartoli. "Si elle garde le même état d'esprit et le même niveau de jeu, il y a moyen de faire encore de belles choses", ajoute-t-il.
"Vous savez, quand on gagne, on peut aussi surfer ensuite sur cette vague de réussite et de confiance. Alors tout s'enclenche parfaitement. En fait on ne sait pas trop ce qui va se passer", conclut Mauresmo.
Mais en attendant, place d'abord aux vacances pour faire "complètement le vide", dit Drouet, alors que Bartoli assure qu'elle restera "la même" et qu'elle continuera à "faire la queue au supermarché comme tout le monde".