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Le duel 100% "British" entre Andy Murray et Liam Broady, la 80e victoire londonienne de Serena Williams , le retour en Grand Chelem de Juan Martin Del Potro et la pluie tombée en fin d'après-midi ont marqué la deuxième journée de Wimbledon mardi.
COMBAT FRATRICIDE
Le match entre Murray, N.2 mondial, et Broady, 235e, était le premier duel 100% britannique à Londres depuis quinze ans. Le mieux classé, lauréat du tournoi en 2013, s'est imposé sans trembler (6-2, 6-3, 6-4) face à son "frère d'armes" en Coupe Davis, juste avant que les organisateurs ne déplient le toit du Central pour cause de pluie. "J'ai bien servi et fait de bonnes choses offensivement. J'aurais pu être meilleur défensivement. Mais les premiers matches sont toujours compliqués, surtout quand on joue contre un Britannique, ce qui n'arrive pas souvent", a affirmé Murray qui apprécie sa victime du jour. Il avait effectué quelques séances d'entraînement avec lui après l'Open d'Australie et l'avait taquiné lors de son discours initiatique en Coupe Davis en 2015. "On lui avait dit de dire n'importe quoi, mais il s'était finalement bien débrouillé."
80E VICTOIRE POUR SERENA
La tenante du titre Serena Williams a signé sans trop de problèmes (6-2, 6-4) la 80e victoire de sa carrière à Londres. C'était face à l'inconnue suisse Amra Sadikovic, 148e mondial et issue des qualifications, qui lui a quand même pris son service au début de la deuxième manche. Mais la N.1 mondiale a fait le boulot pour vite reprendre l'ascendant. Certains observateurs, comme l'ancienne N.1 mondiale Lindsay Davenport , l'ont trouvée un peu nerveuse. "Non, pas pour un premier tour. J'avais juste besoin de me motiver", a souligné la reine de la WTA qui vise un septième titre à Londres.
LE BOUT DU TUNNEL
Juan Martin Del Potro avait disparu des radars en Grand Chelem depuis janvier 2014 à Melbourne. Après trois opérations du poignet droit et deux saisons quasiment blanches, l'Argentin a célébré son retour par une victoire autoritaire contre le Français Stéphane Robert (6-1, 7-5, 6-0). La "tour de Tandil" (1,98 m), demi-finaliste à Londres en 2013, et lauréat de l'US Open 2009, semble enfin entrevoir le bout du tunnel. Mais pour en sortir, il devra battre le N.4 mondial Stan Wawrinka . Le défi arrive-t-il trop tôt? Pas forcément car l'herbe est la surface qui réussit le moins à "Stanimal", accroché au premier tour par l'espoir américain Taylor Fritz (7-6 (7/4), 6-1, 6-7 (2/7), 6-4).
KYRGIOS-BROWN A L'AFFICHE
Le premier tour a accouché d'un duel entre deux des joueurs les plus atypiques du circuit: l'attaquant allemand Dustin Brown (85e) et le jeune loup australien Nick Kyrgios (18e). Dix ans les séparent mais ils ont plusieurs points communs. Un service dévastateur, un goût prononcé pour les coups détonants et les looks tout sauf conventionnels. Contraints au blanc à Wimbledon, ils sont reconnaissables autant pour leur jeu spectaculaire que pour leur coupe de cheveux: les dreadlocks pour Brown, le style iroquois pour Kyrgios. C'est aussi à Londres qu'ils se sont fait connaître en battant Rafael Nadal .
LES CHIFFRES
30 - Le nombre de matches qui n'ont pu être disputés ou menés à terme à cause de la pluie
4 - Le nombre de balles de match sauvées par Benoit Paire contre le Croate Franko Skugor
LES PHRASES
"Je n'ai jamais gagné un tournoi du Grand Chelem. Mais pour ça, je suis le plus rapide et le meilleur du monde." Du Français Richard Gasquet connu pour changer plus vite que son ombre les nombreux grips qu'il utilise en match.
"C'est toujours super quand l'Allemagne gagne, mais je regarde aussi "Game of Thrones" à la télé, ce qui est beaucoup plus important pour moi." De Brown qui préfère la célèbre série télévisée à l'Euro de foot.
LE BILAN DES FRANÇAIS
Onze Bleus étaient en lice mardi. Quatre se sont qualifiés dont Jo-Wilfried Tsonga , de retour après un mois d'absence, Richard Gasquet et Paire. Trois autres ont perdu et les quatre derniers ont été retardés par la météo. Il y a aura donc au moins 12 tricolores au 2e tour après les huit qualifications (sur 9) de lundi.