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© AFP/Jewel SAMAD
Le Suisse Stan Wawrinka
après la balle de match de l'US Open le 11 septembre 2016 à New York
Stan Wawrinka a remporté l'US Open en surclassant le N.1 mondial Novak Djokovic 6-7 (1/7), 6-4, 7-5, 6-3, mais le Suisse a encore du mal à réaliser qu'il fait partie du club fermé des multiples vainqueurs de tournois du Grand Chelem: "Je n'avais jamais rêvé de gagner un Grand Chelem", a-t-il rappelé, incrédule.
QUESTION: Que ressentez-vous après ce titre?
© AFP/Jewel SAMAD
Stan Wawrinka
remporte l'US Open le 11 septembre 2016 à New York
REPONSE: "Il y a tout d'abord de la fatigue. Je me sens complètement vidé, j'ai tout donné, j'ai tout laissé sur le terrain. Il y a aussi énormément d?émotions. La joie de réaliser que j?ai gagné l?US Open. Il y a eu des mots super sympas avec Novak comme toujours. C'est difficile à décrire ce qui se passe. Depuis (dimanche) matin, j'étais ultra-nerveux. Quatre-cinq minutes avant le match, je parlais avec Magnus (Norman, son entraîneur, NDLR), et des larmes sont tombées, même si je sais que tout le reste va bien, physiquement je suis présent, tennistiquement aussi, mentalement aussi. Etre aussi nerveux avant une finale du Grand Chelem, c'est normal. Il faut l'accepter, et vite réfléchir comment passer au-dessus de cette nervosité. C?est énorme, franchement, pas juste ce trophée, mais c'est de me dire que j'en ai trois, trois différents. En plus, la façon dont je l'ai gagné. C'est le Grand Chelem où j'ai le plus souffert. Celui où j'ai dû puiser le plus loin. Surtout les trois derniers matches, ça a été des matches où je souffrais et je n'étais pas loin de baisser les bras, de laisser aller, et à la fin je suis super fier de ce que j'ai réussi à faire ce soir".
Q : Votre palmarès commence à avoir de l'allure...
© AFP/Kena Betancur
Stan Wawrinka
et Novak Djokovic
à l'issue de l'US Open le 11 septembre 2016 à New York
R: "C'est pas mal. C'est très, très bien. Ca reste pour moi incroyable. Ca reste quelque chose d'inespéré. Je le dis vraiment honnêtement: je n'avais jamais rêvé de gagner un Grand Chelem. J'en ai gagné un, j'en ai gagné un deuxième. Je suis arrivé ici pas vraiment en me disant que j'allais gagner le tournoi. Par contre, je sais qu'à chaque fois que je rentre sur le terrain, peu importe l'adversaire, je peux le battre. Et aujourd?hui, malgré la nervosité, je le disais à Magnus avant le match, c'est bizarre, c'est la première fois que j'ai le sentiment d'être pratiquement favori. J'avais l'impression que j'allais être plus fort que lui. Après, on peut se tromper, mais depuis deux jours, je me sentais tellement bien que j'avais l?impression que j'avais tout ce qu'il fallait pour le battre. Je sais que j'ai progressé. Je joue beaucoup mieux que l'an dernier. A Roland Garros, aussi je jouais mieux. Mais ça ne veut pas dire que la prochaine fois que j'affronterai Novak, je vais le battre".
Q : Pour marquer un peu plus l'histoire, il faut gagner Wimbledon maintenant...
R: "Mon histoire est déjà très belle. Je suis très content de mon histoire. Pour moi, ça reste incroyable. Ca reste fabuleux de me dire que j'ai gagné +Roland+, que j'ai gagné l?US Open et que j'ai gagné l'Open d?Australie. Ca reste presque impensable, mais je l'ai fait et à chaque fois que je l'ai fait, je pense l'avoir mérité, parce que comme sur ces deux semaines, je suis allé chercher au bout de moi-même et j'ai gagné. Ce qui est beau à dire, c'est que j'en ai trois sur quatre. Est-ce qu'il faut vraiment parler de Wimbledon maintenant ? Non !".
Propos recueillis en conférence de presse