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Un an sans sacre en Grand Chelem pour Serena Williams , deux ans pour Roger Federer , autant dire une éternité pour ces collectionneurs de titres qui peuvent mettre fin à cette anomalie lors de l'US Open.
A partir de lundi, Williams et Federer se lancent sur le ciment de Flushing Meadows à la conquête du 18e titre majeur de leur carrière.
Plus qu'un symbole, un 18e sacre permettrait à l'Américaine de 32 ans de rejoindre ses compatriotes Chris Evert et Martina Navratilova au 4e rang du classement historique.
Federer fêterait, lui, le titre de la maturité, deux ans après son dernier sacre à Wimbledon, un an après l'annonce prématurée de son inexorable déclin.
Mais l'un et l'autre restent mesurés avant d'aborder le dernier Grand Chelem de l'année, conscients qu'ils reviennent de loin et/ou que leur marge de manoeuvre face à une concurrence décomplexée est mince.
"Avant Melbourne, Wimbledon et Roland-Barros, on me parlait aussi du fameux 18e (titre) et on a vu ce qui s'est passé", a souligné la N.1 mondiale.
Depuis l'épisode inquiétant de son abandon en double à Wimbledon, quelques heures après son élimination du tableau de simple dès les 3e tour, Serena s'est complétement relancée.
Elle a disputé trois tournois avec, pour pire résultat une demi-finale (perdue face à son ainée Venus à Montréal) et deux titres à ajouter à son palmarès (Stanford, Cincinnati) qui en compte désormais 62.
- Déjà cinq finales pour Serena -
"L'enchaînement des matches m'a fait du bien, car je n'avais pas finalement tellement joué cette année. D'un point de vue technique, tout devrait bien se passer", a espéré Serena qui a déjà disputé, et gagné, en 2014 cinq finales.
"Mais c'est une nouvelle semaine qui commence. Si j'arrive à jouer comme je l'ai fait récemment, j'ai une bonne chance d'aller loin", a-t-elle admise.
Sur sa route se dressera peut-être en quart de finale la Serbe Ana Ivanovic , de retour dans le top 10 mondial après cinq ans d'absence.
L'autre obstacle dans la partie haute du tableau s'appelle Petra Kvitova qui vient de remporter coup sur coup Wimbledon et New Haven.
La Tchèque pourrait auparavant croiser la route de la Bélarusse Victoria Azarenka , finaliste en 2012 et 2013 à New York mais retombée au 17e rang mondial.
L'autre partie du tableau comprend la nouvelle terreur du circuit, la Roumaine Simona Halep , la Russe Maria Sharapova ou encore la Polonaise Agnieszka Radwanska , qui espèrent être de la finale du 7 septembre.
Le lendemain aura lieu le duel pour la succession de Rafael Nadal .
C'est l'une des rares certitudes d'un tableau masculin d'une très grande densité: l'Espagnol, blessé au poignet droit, ne pourra pas soulever le trophée de l'US Open pour une deuxième année de suite
En son absence, Federer semble avoir toutes les cartes en mains pour remporter un tournoi qu'il s'est déjà adjugé cinq fois de suite, entre 2004 et 2008.
"Cette année, j'ai joué des grands matches, pas seulement à Toronto et Cincinnati, mais dès la première semaine, c'était du grand tennis", a souligné l'ancien N.1 mondial qui a remporté à Cincinnati son premier Masters 1000 depuis deux ans.
- Djoko 'à plat' -
"Tout est plus simple et je pense vraiment que je peux réaliser un grand tournoi", a admis le Suisse qui peut devenir à 33 ans le vainqueur du tournoi du Grand Chelem le plus âgé de l'histoire.
Malgré ses quatre finales de suite (Halle, Wimbledon, Toronto, Cincinnati), Federer ne peut faire l'abstraction de la menace Djokovic.
Le Serbe vient d'enchaîner deux échecs en 8e de finale à Toronto et Cincinnati, mais il avait des circonstances atténuantes, son sacre à Wimbledon, son retour dans le trône de N.1 mondial et son mariage avec Jelena.
"Je n'ai pas joué à un niveau proche de celui qui est le mien, mais beaucoup de choses se sont passées ces dernières semaines, j'étais à plat émotionnellement", a expliqué "Djoko" qui a disputé les quatre derniers finales de l'US Open pour une victoire en 2011.
Vainqueur en 2012 à New York, l'Ecossais Andy Murray pourrait lui réserver une mauvaise surprise en quart: "Je ne m'étais pas aussi bien entraîné depuis Wimbledon l'an dernier", a prévenu le 9e joueur mondial.
Le Français Jo-Wilfried Tsonga fait peur aux cadors depuis qu'il a battu quatre joueurs du top 10, dont Djokovic et Federer, pour s'imposer à Toronto.
A moins que le coup de jeune annoncé depuis des mois ne se matérialise avec le Canadien Milos Raonic , le seul des "gamins" à jouer régulièrement des coudes avec les "anciens".