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Jo-Wilfried Tsonga retrouve lundi en 8e de finale de l'US Open Andy Murray , l'une de ses bêtes noires sur le circuit qu'il a toutefois terrassée il y a seulement trois semaines.
De ses onze précédentes rencontres avec l'Ecossais qui en a remportées neuf, "JWT" garde un souvenir cuisant et un peu ... confus.
"Contre lui, j'ai souvent pris des fessées, j'ai encore les fesses un peu rouges, mais je l?ai battu lors de notre premier match sur le circuit et lors de notre dernier", rappelle-t-il.
Ce n'est pas tout à fait exact: Tsonga n'a pas remporté leur premier duel, en 2007 à Metz, mais le deuxième, lors de l'Open d'Australie 2008 où le N.1 français s'est fait un nom en atteignant la finale, notamment après avoir écarté Murray au 1er tour.
Le souvenir de leur dernière confrontation, en quart de finale du Masters 1000 de Toronto (7-6 (7/5), 4-6, 6-4) début août est logiquement le plus frais et porteur de beaucoup d'espoirs avant leurs retrouvailles à Flushing Meadows.
Au point de parler d'un avant et d'un après-Toronto dans leur rivalité ?
"Je ne sais pas si ma victoire à Toronto me donne un ascendant psychologique sur lui. Je pense qu?il va d?autant plus se méfier", prévient Tsonga qui préfère ne pas tenir compte des bilans chiffrés et autres statistiques.
- 'Grosse bagarre' -
"Si ton +head-to-head+ contre un joueur (le bilan des confrontations entre deux joueurs, NDLR) n'est pas bon, si tu perds souvent contre lui, il ne faut surtout pas arriver sur le terrain en se disant +Qu'est ce qu'il va faire de la balle?+ J'arrive toujours sur le court avec l'envie de faire le jeu", assure le Manceau de 29 ans.
Selon Thierry Ascione, l'un des entraîneurs de Tsonga, "il s'est certes passé des choses à Toronto, il a des repères supplémentaires. Mais c?était un gros combat à rebondissements, il faut s'attendre à nouveau à une grosse bagarre".
Sa victoire dans le Masters 1000 canadien, son onzième titre, le deuxième de sa carrière dans un tournoi de ce calibre, a peut-être changé plus de choses dans l'esprit de ses adversaires que pour Tsonga lui-même.
"Jo n?était pas sur un nuage, il dégageait de la sérénité et de la confiance. Ses adversaires le ressentent, il est forcément plus craint des autres", avance Arnaud Clément, le capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis.
Après avoir géré parfaitement ses trois premiers tours, contre des adversaires largement à sa portée -l'Argentin Juan Monaco (99e mondial), le Kazakh Aleksandr Nedovyesov (107e), l'Espagnol Pablo Carreno Busta (74e)-, Tsonga passe contre le 9e mondial, vainqueur de l'US Open en 2012 et de Wimbledon en 2013, son premier test.
- Douze mois sans titre -
"Il a fait ses trois premiers tours pour jouer ce match-là et il sera dans les meilleures conditions pour aller au combat", estime son entraîneur.
Tous récusent l'idée d'un Murray qui n'est plus le même depuis son opération au dos à l'automne 2013: "Il frappe peut-être moins fort, ses déplacements sont un peu moins bons, mais il n'y a jamais un moment idéal pour affronter Andy", prévient Tsonga qui rappelle que Murray est, avec le N.1 mondial Novak Djokovic , celui qui lui pose le plus de problèmes sur le circuit avec ses retours de service.
"Il n?a pas gagné de tournoi depuis plus d'un an, mais il était en demi à Roland-Garros, il est là en 8e", relève Ascione.
Murray récuse l'idée de disposer d'un avantage en raison de la nationalité de sa coach, la Française Amélie Mauresmo qui a succédé en juin à Ivan Lendl , avec un flegme tout britannique: "Jo joue bien en ce moment, mais je l'ai battu plusieurs fois avant qu'Amélie soit à mes côtés".
"Cela va être compliqué mais intéressant", savoure-t-il.