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Jo-Wilfried Tsonga va-t-il enfin régler ses comptes avec l'US Open ? Le N.1 français aborde l'édition 2014 qui débute lundi fort de sa démonstration à Toronto et espère réussir, enfin, un beau parcours à New York.
Flushing Meadows a rarement souri à Tsonga, mais le 10e joueur mondial ne lui en veut pas.
"C'est le Grand Chelem qui me réussit le moins, mais il n'y a aucune raison que je ne fasse pas de bons résultats ici. J'ai remporté le tournoi en juniors (en 2003). Avant d'être sur le circuit pro, mes meilleur souvenirs étaient ici", rappelle "JWT".
En cinq participations au 4e Grand Chelem de l'année, son meilleur résultat reste un quart de finale, perdu en trois sets contre Roger Federer en 2011 alors qu'il a disputé une finale à Melbourne (2008), une demi-finale à Roland-Garros (2013) et deux autres à Wimbledon (2011 et 2012).
"Il y a des années où je ne suis pas venu, d'autres où je revenais de trois mois d'arrêt, c'est plutôt un concours de circonstances, car les conditions ici me plaisent beaucoup", poursuit-t-il pour expliquer ce paradoxe des résultats relativement modestes dans un tournoi qu'il dit apprécier.
Avant le rendez-vous de New York, Tsonga fait cette fois figure de prétendant aux premiers rôles: il a balayé à Toronto avec éclat les doutes nées d'un premier semestre 2014 morose.
- 'Toujours un outsider' -
Le Manceau de 29 ans s'est non seulement offert le 2e Masters 1000 et 11e titre de sa carrière, il est aussi rentré dans l'histoire du circuit ATP.
Il a fait chuter quatre joueurs du top 10 mondial en moins d'une semaine, dont le N.1 mondial Novak Djokovic et le "roi" Roger Federer , ce qu'aucun joueur n'avait plus fait depuis 2002.
Malgré cet exploit, Tsonga se présente "toujours comme un outsider" avant l'US Open: sa défaite d'entrée à Cincinnati deux jours après son sacre canadien lui a rappelé qu'il n'avait pas encore atteint ce à quoi il aspirait.
"Je suis sur la bonne voie, mais la route est encore longue", prévient-il.
Le N.1 français ne peut nier que son succès à Toronto lui donne quelques certitudes: "J'ai aimé ma façon d'aborder les matches, j'ai joué assez juste tactiquement, j'ai été très patient, j'ai réussi à déstabiliser mes adversaires", analyse-t-il.
Le tirage au sort n'a pas vraiment été bienveillant avec la tête de série N.9 qui débute sa campagne lundi contre l'Argentin Juan Monaco , ancien 10e joueur mondial retombé dans l'oubli.
Il offre aussi la perspective d'un duel dès le 3e tour contre Julien Benneteau , l'autre Français qui a brillé sur le ciment américain avec sa demi-finale à Cincinnati. En cas de succès, il pourrait retrouver Andy Murray en 8e de finale, puis Novak Djokovic en quart.
"J'ai des bons repères, j'espère faire un bon tournoi", balaye celui que le public américain surnomme "Ali" et apprécie pour son style spectaculaire et sa "danse des pouces".