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© AFP/Elsa
La joiue de Serena Williams
après sa victoire sur Victoria Azarenka
en finale de l'US Open le 10 septembre 2012 à New York
Serena Williams est dans un monde bien à elle: sa victoire dimanche à l'US Open face à la N.1 mondiale Victoria Azarenka vient clore un été magique et à bientôt 31 ans, l'Américaine ne montre aucun signe d'essouflement et assure avoir toujours faim.
"Même si j'ai 30 ans, je ne me suis jamais sentie aussi en forme et je n'ai jamais eu aussi faim, assure la joueuse aux 15 titres majeurs. J'ai déjà hâte d'être au prochain tournoi du Grand Chelem et de faire encore plus."
Avant cette saison, plus aucune joueuse n'avait gagné un tournoi Grand Chelem en tant que trentenaire depuis 1990 et Martina Navratilova à Wimbledon.
Serena Williams l'a fait deux fois en à peine plus de deux mois, à Wimbledon et à l'US Open, plaçant entre les deux, deux médailles d'or olympiques.
L'Américaine est revenue sur le toit du monde du tennis féminin, même si son classement (N.4) ne l'indique pas, seulement un peu plus d'un an après la fin d'une longue absence des courts à cause de graves ennuis de santé.
"Je crois vraiment qu'un champion ne se mesure pas par ses victoires mais par sa façon de remettre en selle quand il tombe, assure l'Américaine. Je suis tombée plusieurs fois et à chaque fois, je suis remontée en selle pour revenir à mon niveau. Prenez quelqu'un de grand comme Mohammed Ali, un modèle pour moi: il est allé en prison, mais il est redevenu champion après."
Il y a un peu plus de quatorze mois, Serena Williams revenait, en effet, sur le circuit après un an d'absence à cause d'opérations à un pied qui aurait pu lui coûter sa carrière et d'une embolie pulmonaire qui aurait pu lui coûter la vie.
Dans ce contexte, sa finale de l'US Open en 2011 était presque une victoire. "J'étais encore à l'hôpital cinq mois plus tôt. C'est peut-être la seule défaite en Grand Chelem qui ne m'a pas super déçue", racontait-elle cette semaine.
"Refus de la défaite"
Mais elle était déterminée à reprendre sa marche en avant. Cela n'a pu avoir lieu à l'Open d'Australie, à cause d'ennuis physiques de début de saison, ni à Roland-Garros, où elle a subi la pire défaite de sa carrière en cédant au premier tour face à la Française Virginie Razzano , alors 103e mondiale.
© AFP/Mike Stobe
Serena Williams
pendant sa finale victorieuse à l'US Open contre Victoria Azarenka
le 10 septembre 2012 à New York
Depuis ce point bas, la réaction a été terrible, surtout pour le reste du circuit: 27 matches gagnés sur 28, deux tournois du Grand Chelem et les JO.
"Ce qui caractérise le plus la championne Serena, c'est son refus de la défaite, remarque l'entraîneur français Patrick Mouratoglou, qui la conseille depuis le désastre de Roland-Garros. A un moment donné en finale, elle a perdu complètement le fil de son tennis, mais elle ne peut pas envisager une seconde la défaite. Je n'avais jamais vu une joueuse autant sortir du match et retrouver son tennis d'un coup. Elle est revenue de nulle part."
"Si elle ne baisse pas les bras au deuxième set à cause de la fatigue, je suis sûr qu'on part sur un résultat comme d'habitude (victoire en deux sets), car les cartes sont toujours dans les mains de Serena", ajoute-t-il.
"On a utilisé tellement d'adjectifs sur cette nana, c'est une joueuse extraordinaire, souligne, un brin admiratif, Sam Sumyk, l'entraîneur français de Victoria Azarenka . Il y a certes eu des joueuses au palmarès encore plus fourni comme (Steffi) Graf ou (Martina) Navratilova, mais sur un court, il n'y a pas plus forte qu'elle. On est dans un type exceptionnel, ce qui se fait de mieux."
Comme le résume Mouratoglou: "Aucun doute que Serena est la meilleure joueuse du monde en ce moment quoi qu'en dise le classement WTA".