Happy Birthday : |
Passé tout près d'un exploit contre Roger Federer jeudi, Gaël Monfils va quitter les Etats-Unis ragaillardi par son niveau de jeu qui peut lui faire espérer à terme mieux qu'un quart de finale à l'US Open.
Il n'a manqué que deux points à "La Monf'" pour égaler son meilleur résultat dans un tournoi du Grand Chelem.
Mais Federer, en grandes difficultés pendant deux sets, a sauvé ces balles de match dans la 4e manche et arraché la victoire au terme de trois heures de jeu échevelé.
Comme à Roland Garros deux mois plus tôt, le N.3 français s'est arrêté en quarts, mais les situations ne sont pas comparables, même si dans les deux cas il s'est incliné en cinq sets, face à un cador, Andy Murray Porte d'Auteuil et Federer à Flushing Meadows.
La tournée américaine a en tous cas permis au Parisien de 28 ans, ancien N.7 mondial, de constater de son propre aveu qu'il "n'était pas loin" des meilleurs.
A Toronto, il s'est certes incliné dès le 2e tour mais face au N.1 mondial Novak Djokovic et à l'issue d'un tie-break 2-6, 7-6(7/4), 6-7(2/7).
- 14 sets de suite -
La semaine suivante, à Cincinnati, il a poussé Federer dans ses derniers retranchements en 8e de finale (4-6, 6-4, 3-6).
Avant ses retrouvailles avec le métronome suisse en quarts de finale de l'US Open, Monfils a enchainé quatre victoires en trois sets. Si l'on inclue les deux premiers gagnés contre Federer, "La Monf'" a gagné 14 sets de suite!
"Je peux jouer à haut niveau pendant un mois, je suis très content de me pas m'être blessé aussi", a-t-il apprécié.
"J'ai eu des occasions dans ces matches que j'ai perdus. Cela va finir par passé", a souligné Monfils qui va réintrégrer le top 20 mondial mardi.
Son vainqueur du jour ne tarit pas d'éloges: "C'est l'un des meilleurs athlètes du circuit, son service est puissant, il a un très bon jeu de contres (...) Son classement va s'améliorer, ses tableaux seront moins difficiles et il sera dans les conditions idéales pour faire son retour dans le top 10", a analysé Federer.
L'autre enseignement de la tournée américaine est que Monfils n'est pas qu'un show-man et que sa capacité de concentration s'était nettement améliorée.
- 'Petit déclic' -
"Il y a eu un petit déclic. Quelque chose s?est produit dans sa tête, et il a compris que pour battre les meilleurs, il fallait être là du premier au dernier point, et toujours rester dans la même filière", remarquait après sa victoire en 8e de finale contre Grigor Dimitrov Henri Leconte ,reconverti en consultant pour la chaîne de télévision Eurosport.
Moins fantasque mais toujours aussi imprévisible sur le court comme en dehors, Monfils a réussi son beau mois d'août sans les conseils d'un entraîneur à temps plein.
"Je n'ai pas de coach depuis 18 mois, je suis habitué maintenant, ce n'est pas que j'en veux pas, mais je n'en trouve pas qui colle avec ma personnalité", a-t-il lâché à un journaliste qui lui faisait remarquer que les quatre demi-finalistes de l'US Open était chacun entraîné par d'anciens vainqueurs de Grand Chelem (Chang pour Nishikori, Edberg pour Federer, Becker pour Djokovic, Ivanisevic pour Cilic).
"Ce qui lui manque, on l?a vu c?est pas grand-chose, et en même temps ces petits détails, c?est beaucoup de travail (..) C?est des choses qu?il faut analyser voir le match à la vidéo après, l?analyser avec quelqu?un, et mettre un plan de travail sur pied", a espéré Guy Forget .