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Caroline Garcia
, le 30 août 2016 à New York lors de son premier match à l'US Open fae à sa compatriote Pauline Parmentier
En plein US Open, à deux semaines d'une demi-finale de Coupe Davis et à deux mois de la finale de la Fed Cup, le tennis français vit encore à l'heure de Rio et continue de traîner comme un boulet ses catastrophiques JO-2016.
Drôle d'ambiance dans les allées de Flushing Meadows: le tennis français, reparti bredouille du Brésil avec en prime une image sérieusement endommagée, règle ses comptes à coups de communiqués et de déclarations-choc.
Tout a commencé dimanche, sans conteste au pire moment, à la veille du coup d'envoi du quatrième et dernier tournoi du Grand Chelem de l'année lorsque la Fédération française de tennis a annoncé qu'elle suspendait à titre conservatoire des équipes de France Caroline Garcia , Kristina Mladenovic et Benoît Paire et leur retirait toute aide fédérale.
Aux yeux de la FFT, ces trois joueurs "ont bafoué l'institution fédérale et abîmé l'image du tennis" durant les Jeux de Rio, et ils s'exposent désormais à de lourdes sanctions le 24 septembre.
A Rio, Mladenovic avait incriminé la FFT après son élimination en double dames, où elle était associée à Garcia: elle avait reproché à la FFT de ne pas les avoir prévenues qu'elles n'avaient pas le droit de jouer dans des tenues de couleurs différentes, ce qui l'avait obligée à prêter une des siennes, en dernière minute, à sa partenaire.
- Mauvais timing -
Paire, lui, avait été exclu de l'équipe de France en pleins Jeux, après avoir été éliminé sur le terrain, en raison de nombreux manquements aux règles de vie. Outre ses absences du Village olympique, le 34e mondial n'avait pas caché son manque de motivation pour le rendez-vous olympique.
"Maintenant, je sais comment se passent les jeux Olympiques. Je suis content de les quitter", avait-il même lâché après son élimination par l'Italien Fabio Fognini .
© AFP/Minas Panagiotakis
Kristina Mladenovic
et Carolina Garcia, le 29 juillet 2016 à Montréal
Dans un premier temps, les intéressés n'avaient pas souhaité réagir, préférant se concentrer sur leur premier match de l'US Open. Mais une fois qualifiées pour le 2e tour, Garcia et Mladenovic ont contre-attaqué.
"Caroline est désignée coupable auprès du public avec des mots forts qui sont en décalage avec les faits qui lui sont reprochés", a ainsi estimé Garcia, via un communiqué publié sur son compte twitter: "L'origine (de l'affaire) est quand même une erreur grossière de la FFT qui peut sembler anodine mais (qui est) assez déroutante quand on est dans la compétition et dans un univers professionnel", poursuit le texte.
La N.1 française a regretté le timing de l'annonce de la FFT: "On aurait pu nous montrer plus de respect", a-t-elle noté.
- 'Il y en a qui crachent sur le maillot' -
"Cela ne m'a pas du tout étonnée venant d'eux. Par contre, ils sont doués pour avoir le bon timing pour des annonces comme ça", a renchéri de son côté Mladenovic, cadre, comme Garcia, de l'équipe de Fed Cup qui affrontera la République tchèque en finale en novembre.
"Je suis à la Fédération depuis que j'ai l?âge de 12 ans, je sais comment se font les choses, et honnêtement, ça ne m'a pas plus touchée que ça venant d'eux", a-t-elle lâché.
Voulant éviter de faire des vagues, Paire s'est d'abord exprimé exclusivement sur ses matchs, avant de retrouver son naturel après son élimination au 2e tour mercredi par le Chypriote Marcos Baghdatis .
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Benoît Paire, le 31 août à New York lors de sa défaite face à Marcos Baghdatis
"J'ai dit des choses, ça fait partie de la vie, les gens de la Fédération disent ce qu'ils veulent je dis ce que je veux. Je fais ce que je veux, ils font ce qu'ils veulent", a-t-il insisté.
C'est alors qu'est entré en scène Lucas Pouille, grand espoir du tennis tricolore qui, sans le citer nommément, s'en est pris à Paire: "Il y en a qui crachent sur le maillot de l'équipe de France et moi je le vénère", a regretté le 25e mondial, qui aurait aimé participer aux JO et espère être retenu pour la demi-finale de Coupe Davis contre la Croatie du 16 au 18 septembre.
"Quand je suis ici, je me représente, mais je représente aussi la France. C'est pour ça qu'à chaque match que je joue je me dois d'être exemplaire, et de donner le maximum", a-t-il asséné.