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Le Français Gaël Monfils lors du 2e tour de l'US Open face à Américain John Isner
, le 29 août 2013
Gaël Monfils est sorti avec les honneurs jeudi au 2e tour de l'US Open face à l'Américain John Isner (N.13), au terme d'un match électrique que le Français, pourtant diminué physiquement, a bien failli renverser après s'être battu comme un diable.
Le 39e mondial s'est incliné 5-7, 2-6, 6-4 6-7 (4/7) en 2h55 face à un des joueurs en forme du moment, qui reste sur une finale au Masters 1000 de Cincinnati face à Rafael Nadal . Le Parisien s'est nourri de l'énergie de la foule new-yorkaise pour batailler alors qu'il semblait parti pour une défaite en trois sets un peu sévère.
Le Français au coeur de lion s'est mis une grande partie du public dans la poche, au point que les "Monfils, Monfils" ont très souvent noyé les "USA, USA".
"C'était bon, j'adore jouer ici et le public de New York me le rend bien", a confié Monfils qui a vécu "un vrai moment de bonheur".
Dans cette ambiance parfois surréaliste, ce pauvre Isner a dû se demander s'il jouait à New York ou à Paris. "Gaël est un joueur excitant à voir mais j'étais un peu déçu (par le public). Je ne vais pas le cacher. Si on avait joué en France, ça ne ce serait certainement pas passé comme ça. Il n'y a que lui pour arriver à faire ça", a indiqué l'Américain, qui affrontera l'Allemand Philipp Kohlschreiber (N.22), tombeur d?Édouard Roger-Vasselin au 2e tour.
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L'Américain John Isner
lors de son match contre le Français Gaël Monfils, le 29 août 2013 à l'US Open de New York
Contraint à l'abandon il y a trois jours en finale à Winston-Salem par une blessure aux abdominaux, Monfils n'était pas en pleine possession de ses moyens, en atteste la vitesse moyenne de ses premières balles: 160 km/h, presque une misère à ce niveau. Dans le deuxième set, il s'est en outre fait mal au coude en tombant sur un cameraman, après s'être tordu la cheville en bout de course...
"Il y a quand même une vraie satisfaction de faire un match plein avec les moyens du bord, a dit Monfils. J'ai réussi à me faire plaisir. J'étais incertain mais j'ai donné tout ce que j'avais, j'avais un John Isner en confiance en face de moi, qui était un peu mieux que moi physiquement et qui a eu de la réussite à la fin."
Le Français s'est en effet retrouvé mené deux fois 0-30 en fin de quatrième manche, au bord du K-O, mais a deux fois repoussé le danger en enchaînant quatre points. A 4/5 dans le tie-break, Monfils n'a toutefois rien pu faire sur un coup droit gagnant d'Isner. Et sur la balle de match, l'Américain a pris l'initiative -payante- de monter au filet.
Mannarino vers Federer
Déjà en vue à Wimbledon (8e de finaliste), Adrian Mannarino a réussi le petit exploit de battre Sam Querrey (N.26) pour accéder au 3e tour, un niveau que les deux N.1 Français à New York, Richard Gasquet et Alizé Cornet, ont logiquement atteint.
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Le Français Adrian Mannarino réagit le 29 août 2013, après avoir battu l'Américain Sam Querrey
lors de l'US Open à New York
Le gaucher Francilien s'est imposé 7-6 (7/4), 7-6 (7/5) 6-7 (5/7) 6-4 en faisant preuve d'un sacré sang-froid face à un cogneur américain toujours à l'aise sur dur et s'est offert un 3e tour contre Roger Federer . "Il y avait mieux quand-même", a-t-il plaisanté quand il a appris le nom de son prochain adversaire de la bouche des journalistes.
Gasquet (N.8) a dominé 6-3, 7-5, 7-5 son compatriote Stéphane Robert (150e ATP) alors que Cornet (N.26) a battu 6-2, 6-2 la jeune Croate Ajla Tomljanovic (129e WTA).
Cornet devra maintenant retrouver la N.2 mondiale Victoria Azarenka , qui a perdu quatre jeux en deux matches à New York. "J'espère que +Vika+ (Azarenka) ne va pas me gâcher deux tournois du Grand Chelem cette année", a souligné la Niçoise, qui avait été battue par la Bélarusse au 3e tour de Roland-Garros.
Gasquet se dirige vers un 3e tour contre Dmitry Tursunov (N.32). Le Russe n'a pas usé beaucoup d'énergie jeudi puisqu'il a profité de l'abandon rapide de Guillaume Rufin, blessé à une cuisse.
Robert a causé quelques soucis à un Gasquet un peu écrasé par la chaleur étouffante. "Je ne me suis pas amusé sur le court, ça aurait pu faire plus que trois sets", a déclaré le Biterrois, qui a atteint le summum de sa frustration quand Robert a gagné son jeu de service à 4-4 dans la dernière manche.
Il a alors balancé un bras d'honneur dans le vide, raquette en main. "J'étais un peu énervé de prendre deux aces de suite, je n'étais plus moi-même, a plaidé le Français. J'ai fait ce geste envers moi-même. Je préfère pas me revoir. Je devais être très laid (rires)".