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Deux ans qu'il n'a plus remporté de titre du Grand Chelem, six qu'il n'est plus le "boss de New York", mais Roger Federer , adversaire de Gaël Monfils en quart de l'US Open jeudi, ne doute pas une seconde qu'il va renouer rapidement avec son glorieux passé.
C'est peut-être l'un des rares sujets qui agacent "Gentleman Roger".
Depuis plusieurs mois, il est question de l'émergence d'une nouvelle génération, celle de Grigor Dimitrov , Milos Raonic , Kei Nishikori ou Ernests Gulbis , qui mettrait bientôt au rencard le "Big 4" formé par Novak Djokovic , Rafael Nadal , Federer et Andy Murray et le sujet énerve le Suisse.
Parce que l'heure de la retraite n'a pas sonné pour l'ancien N.1, même à 33 ans et avec quatre enfants qui l'attendent à la maison, même après une saison 2013 où, perturbé par une blessure au dos, nombre d'observateurs l'avaient déjà enterré.
"Je suis très content de ce que j'ai accompli cette saison", a-t-il admis en début de tournoi.
- Huit finales en douze tournois -
Son bilan de l'année est jusque là impressionnant: alors qu'il avait reculé au 8e rang mondial, Federer qui s'est adjoint les services de Stefan Edberg , est remonté sur le podium du classement ATP (3e) grâce à ses huit finales en douze tournois, dont trois remportées (Dubaï, Halle, Cincinnati).
"La différence (entre 2013 et 2014) est très simple, pas la peine d'être ingénieur en aéronautique pour comprendre: je peux m'entraîner alors qu'avec mes soucis de dos (en 2013), j'ai dû faire extrêmement attention à tout ce que je faisais", a-t-il expliqué.
Seul point noir, ses échecs répétés en Grand Chelem: après une demi-finale à Melbourne en janvier, "Fed" n'a passé que quatre tours à Roland-Garros avant de reverdir à Wimbledon, le dernier titre majeur qu'il a remporté en 2012, mais il a échoué en finale face à Novak Djokovic .
Depuis Wimbledon, il était allé en finale à Toronto et s'est imposé à Cincinnati, mettant fin à deux ans de disette en Masters 1000.
Du coup, le Suisse est arrivé à New York avec l'étiquette de favori.
- 'Carrière bien gérée' -
"J'ai déjà gagné l'US Open (de 2004 à 2008 sans interruption, NDLR), je veux encore le gagner, je sais que je le peux et je sens que j'ai une belle opportunité devant moi", a-t-il martelé alors que le tenant du titre, Nadal, est absent sur blessure.
A la différence de l'Espagnol, absent par exemple pendant sept mois en 2012 à cause d'une blessure à un genou, Federer n'a jamais connu de saison blanche depuis ses débuts sur le circuit en 1999, ce qui lui permet de se projeter dans l'avenir.
"Grâce à ma condition physique, mes choix en termes de calendrier et mon style de jeu, je pense que j'ai bien géré ma carrière. J'accorde aussi beaucoup d'importance au repos", a-t-il rappelé.
Depuis son premier titre à New York en 2004, Federer est persuadé d'être devenu un meilleur joueur, même s'il ne domine plus le tennis mondial comme à l'époque.
"J'ai plus de puissance dans mon service, je suis meilleur à la volée, je comprends mieux le jeu, mais à l'époque, j'avais une telle confiance en moi, j'avais des longues périodes où je ne perdais pas contre les joueurs du top 10, où je ne perdais pas de finales", a-t-il reconnu.
"J'avais cette incroyable esprit de +gagne+, ce n'est pas que je ne l'ai plus, mais je ne gagne plus autant et cela peut faire la différence", a conclu celui que ses adversaires, dont Monfils, surnomment respectueusement "Monsieur Tennis".