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© AFP/Jewel SAMAD
Novak Djokovic
lors de sa défaite face à Stan Wawrinka
en finale de l'US Open 2016
Pendant les six premiers mois de 2016, le Serbe Novak Djokovic a fait la loi sur le circuit masculin, mais cette implacable machine à gagner a ensuite connu de sérieux ratés, à Wimbledon d'abord, à Rio lors des JO-2016 en août et pour finir en finale de l'US Open dimanche.
Sur le Arthur Ashe Stadium, devant 25.000 spectateurs, le N.1 mondial n'a été que l'ombre de lui-même face à Stan Wawrinka .
Il a fait illusion pendant une manche, mais s'est rapidement trouvé à court de solutions face au Suisse, qui s'est offert son troisième titre du Grand Chelem, en quatre sets 6-7 (1/7), 6-4, 7-5, 6-3.
Une statistique résume parfaitement la finale: elle concerne le taux de conversion des balles de break qui a été, de son propre aveu, "catastrophique" pour Djokovic (3 sur 17, 18%) et impressionnante pour Wawrinka (6 sur 10, 60%).
"Dans un match de ce niveau, si tu ne concrétises pas tes occasions, ton adversaire te punit, c'est ce qui est arrivé dans cette finale", a-t-il analysé.
© AFP/Jewel SAMAD
Novak Djokovic
réagit après la perte d'un point face à Stan Wawrinka
, le 11 septembre 2016 à New York
Djokovic n'a jamais trouvé le sang-froid et la solidité mentale qui lui permettent de se sortir des situations les plus compliquées. Parce que Wawrinka l'a étouffé avec ses attaques et accélérations. Et surtout, parce qu'il n'a pas abordé le dernier tournoi du Grand Chelem de l'année en toute sérénité et dans les meilleures conditions.
"Honnêtement, j'ai décidé de disputer ce tournoi huit à neuf jours avant le premier match, j'ai vraiment douté de ma participation jusqu'au bout, les premiers entraînements n'étaient pas brillants, le premier match n'a pas été bon", a-t-il rappelé.
- 'C'est quand même pas mal' -
© AFP/Alex Goodlett
Novak Djokovic
, ler 6 septembre 2016 à New York face à Jo-Wilfried Tsonga
Depuis son élimination à Wimbledon, dès le 3e tour, en raison selon lui de problèmes personnels qui l'ont perturbé, "Djoko" a remporté le Masters 1000 de Toronto, portant à sept le nombre de ses titres sur l'année. Mais il a ensuite été confronté à une blessure au poignet gauche qui a gâché ses Jeux de Rio, où il convoitait l'or olympique, l'un des rares titres manquant à son palmarès.
"Arriver en finale ici, quand je prends un peu de recul, c'est quand même pas mal", a insisté celui qui est conseillé par Boris Becker .
En l'absence de Roger Federer , qui a mis fin à sa saison dès juillet, après les éliminations d' Andy Murray (quarts de finale) et de Rafael Nadal (8es de finale), Djokovic est tombé face au seul cador qui s'est présenté sur sa route, Wawrinka.
"Il faut parfois reconnaître que son adversaire était tout simplement meilleur", a-t-il insisté.
Même si la saison 2016 n'est pas encore terminée, Djokovic a tiré un bilan positif: "Mes titres à Melbourne et surtout Roland-Garros m'ont procuré une joie énorme: gagner quatre titres majeurs de suite (Wimbledon 2015, US Open 2015, Open d'Australie 2016, Roland-Garros 2016, NDLR) est quelque chose d'exceptionnel", a rappelé le Serbe qui, à 29 ans, compte douze titres majeurs à son palmarès.
Mais ce perfectionniste, qui a renoncé tour à tour au gluten et à la viande pour être plus performant, veut vite rebondir.
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Novak Djokovic
s'étire avant de servir face à Stan Wawrinka
"On apprend plus des défaites que des victoires. Quand on gagne, tout va bien et cela dissimule des choses qu'il faudrait changer. Quand vous perdez, vous vous remettez en cause", a-t-il noté.
"Vous regardez ce que vous pouvez faire différemment, je suis dans cette phase d'analyse et je vais continuer jusqu'à la fin de la saison pour être prêt pour 2017", a-t-il prévenu en guise d'avertissement à ses rivaux.