Happy Birthday : |
© AFP/Frederic J. Brown
Rafael Nadal
tient le trophée du tournoi d'Indian Wells, en Californie, le 17 mars 2013
Rafael Nadal , brillant vainqueur du tournoi d'Indian Wells, a effacé sept mois de galères à l'issue de l'une des victoires les plus "émouvantes" de sa carrière.
Sa façon d'exprimer sa joie après le point qui lui a offert dimanche son troisième titre dans le désert californien ne trompe pas.
L'Espagnol de 26 ans s'est effondré sur le dos et a serré les deux poings en regardant le ciel, lâchant un grand cri de satisfaction.
Le genre de scène que l'on voit d'ordinaire après une victoire en Grand Chelem. En fait, une scène à la mesure du soulagement d'un joueur qui a traversé des zones de turbulences de juillet à février, manquant notamment les jeux Olympiques, l'US Open et l'Open d'Australie pour soigner son genou gauche.
"A ce moment-là, tu te souviens de tous les bas, de tous les doutes que tu as eus, a confié l'Espagnol de 26 ans. Quand tu essaies tous les traitements et que tu vois que les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances, ton moral en prend un coup. Tu te demandes quand et où tu vas pouvoir rejouer."
S'il a longtemps cogité, Nadal n'a sûrement jamais rêvé d'un tel festival pour son retour sur les courts.
Quatre tournois, quatre finales, trois titres, avec quatre victoires contre des joueurs du Top 10 mondial. Contre David Ferrer (alors N.4), balayé en finale à Acapulco, puis Roger Federer (N.2), Tomas Berdych (N.6) et Juan Martin Del Potro (N.7) à Indian Wells, il n'a perdu qu'un set.
"Incroyable"
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Rafael Nadal
s'écroule par terre après sa victoire contre Juan Martin Del Potro
au tournoi d'Indian Wells, le 17 mars 2013
Avec 17 victoires et 1 défaite (en finale à Vina del Mar face à l'Argentin Horacio Zeballos, alors 73e mondial), l'Espagnol effectue en fait le meilleur début de saison de sa carrière au strict plan comptable.
"Sérieusement, c'est impossible de faire mieux non ?, s'interroge Nadal sans fausse modestie. C'est quelque chose d'incroyable."
Sa rentrée sur la terre battue sud-américaine avait été probante mais il fallait la valider à Indian Wells, sur ces "hard courts" si exigeant pour les organismes, notamment les articulations des chevilles et des genoux.
Si Nadal a passé l'examen haut la main en Californie, il a préféré déclarer forfait pour le Masters 1000 de Miami, qui débute mercredi.
"Je ne pensais pas que j'allais jouer tous les matches possibles, a expliqué le Majorquin. Les médecins m'ont dit de rentrer me reposer avant de reprendre l'entraînement. Je manque encore de puissance dans ma cuisse gauche."
"Tellement fort mentalement"
"C'est difficile de revenir d'une blessure, témoigne del Potro, sa victime en finale à Indian Wells, qui sait de quoi il parle après un souci à un poignet qui a failli faire dérailler sa carrière après sa victoire à l'US Open en 2009.
"Il faut d'abord se débarrasser de l'appréhension (de la rechute) et il faut plusieurs matches pour se sentir bien à nouveau. Entre Vina del Mar et (Indian Wells), Rafa n'est d'ailleurs plus le même joueur. Mais c'est incroyable à quelle vitesse il a retrouvé son niveau. Il est tellement fort mentalement."
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Le joueur argentin Juan Martin Del Potro
lors de la finale du tournoi d'Indian Wells, le 17 mars 2013
"Rafa est toujours aussi solide, toujours aussi costaud. Il va se battre pour la première place mondiale très rapidement", affirme l'Argentin, qui restera comme l'autre bonne surprise du tournoi californien.
Mais il faudra d'abord que Nadal défende les 4590 points (sur... 5500 possibles) qu'il a accumulés la saison passée sur terre battue, à Monte Carlo (titre), Barcelone (titre), Madrid (8e de finale), Rome (titre) et Roland-Garros (titre).
L'après Roland-Garros, quand il n'aura presque plus aucun point à défendre, sera bien plus propice à une remontée vers le sommet, trône qu'il n'a plus occupé depuis juin 2011.
Après un mois sous le feu des projecteurs, Nadal va maintenant disparaître pendant un mois, jusqu'à Monte-Carlo, où il visera un 9e titre consécutif.