Happy Birthday : |
© AFP/Mike Ehrmann
Le tennisman américain Tommy Haas
le 27 mars 2013 au tournoi de Miami
Tommy Haas , qui fêtera ses 35 ans mercredi, défie le temps après 17 années sur le circuit ATP et a trouvé depuis l'an dernier une seconde jeunesse, qui éclate au grand jour à Miami.
L'Allemand affronte vendredi l'Espagnol David Ferrer , un autre trentenaire, pour une place en finale de ce tournoi Masters 1000 (dur) durant lequel il a notamment épinglé le N.1 mondial Novak Djokovic avec un certain brio.
"J'ai eu énormément de SMS et de messages sur Facebook après ce match, c'est là aussi que j'ai réalisé que je venais de faire quelque chose d'énorme", a expliqué Haas au lendemain de cet authentique exploit, qu'il a tout de suite confirmé en balayant le Français Gilles Simon , tête de série N.11.
Actuel 18e mondial, le plus vieux joueur du Top 50 passera au moins 14e grâce à son parcours, soit son meilleur classement depuis janvier 2008 (11e).
Il y a un an, il était pourtant 145e à l'ATP en arrivant au tournoi de Miami. L'Allemand, qui possède aussi la nationalité américaine, avait failli raccrocher sa raquette en 2011 après la énième opération de sa carrière, cette fois à une hanche, mais l'envie de continuer a pris le dessus chez le jeune papa, qui voulait que Valentina garde un souvenir de lui raquette en main.
C'est chose faite à Miami, où l'enfant de deux ans a pu voir son papa battre Alexandr Dolgopolov (3e tour), Djokovic (8e de finale) et Simon (quart), alors que les deux derniers matches se sont terminés à plus de 23h00 locales.
"Elle n'a jamais vu son père perdre, s'amusait l'actrice américaine Sara Foster, l'épouse de Haas, en s'adressant à Gilles Simon après le match. Je m'en fiche si Tommy joue à deux heures du matin la prochaine fois, elle sera là !"
"Souvenirs pour la vie"
"Quand je suis devenu papa, je pensais que ce serait vraiment spécial que ma fille puisse me voir jouer un jour, a expliqué Haas. Je sais que ça fait un peu +mélo+ mais ce sont des souvenirs que je garderai pour la vie."
L'Allemand s'était signalé la saison passée avec une victoire au tournoi de Halle (gazon), en battant Roger Federer en finale, et en remportant le trophée de "ATP comeback player of the year". "C'est une super récompense car ce sont les autres joueurs qui votent pour toi. Mais c'est encore plus spécial de l'avoir gagné deux fois", souligne Haas, déjà récompensé en 2004, signe d'une carrière fait de hauts (N.2 mondial en 2002) et de bas, comme ces blessures à la pelle.
Avec son jeu d'attaque impatient et sa prise de risque permanente, Haas -la casquette toujours à l'envers même si les cheveux longs de sa jeunesse ont disparu- semble tout droit sorti d'un autre âge tennistique.
Mais ce vent de fraîcheur a fait du bien à un tournoi privé des têtes d'affiche Federer et Nadal, qui ont fait l'impasse, du meilleur sud-américain ( Juan Martin Del Potro ), ce qui a son importance à +Miami la latina+ et du N.1 mondial depuis le passage de l'ouragan Tommy.
"Tommy a un jeu tape-à-l'oeil, avec l'un des plus beaux revers à une main du circuit, un gros service et une qualité de déplacement extrêmement bonne", juge l'Australien Lleyton Hewitt , membre avec Haas, tout comme Marat Safin et Juan Carlos Ferrero , de cette génération qui a fait parler la poudre au début des années 2000 avant la prise de pouvoir sans partage de Federer.
"Je sais que tout ça va s'arrêter un jour mais je ne sais pas encore quand, explique ce fils d'un champion d'Europe de judo autrichien. La facilité serait de poser ma raquette pour de bon mais mon corps répond encore bien. Je veux voir jusqu'où il m'amène."