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Jo-Wilfried Tsonga a été tout près de retourner en demi-finales du Masters 1000 de Monte-Carlo, lors d'une journée de vendredi surtout marquée par la secousse provoquée par la chute imprévue de Rafael Nadal , l'ancien maître absolu des lieux.
Deux points seulement auront manqué à Tsonga pour achever un Roger Federer agonisant et vivre sa deuxième demi-finale en deux ans sur le Rocher. Mais le Français, N.12 mondial, a fini par s'incliner (2-6, 7-6 (8/6), 6-1).
Il aurait pourtant bien eu besoin de ce succès pour égayer un début de saison manquant de relief. Il n'a dépassé qu'une fois les quarts cette année (finale à Marseille) et n'a toujours pas battu un membre du top 5 depuis dix mois.
Depuis sa victoire contre Federer justement, en quart à Roland-Garros, en juin dernier. Le Suisse (N.4), à côté de la plaque pendant près de deux heures, a longtemps pensé qu'il allait subir le même sort vendredi.
Il a vécu un calvaire sur ses balles de break, ratant les 15 premières. Tsonga a senti l'odeur de la victoire en égalisant à 6-6 dans le tie-break du deuxième set, après avoir sauvé trois balles de set. Mais Federer a tenu bon.
- Djokovic également malmené -
"Je ne suis pas passé si loin mais, en même temps, dans le troisième set j'étais très loin", a relevé Tsonga, conscient qu'il a encore du travail à effectuer pour arriver dans sa meilleure forme à Roland-Garros, où il avait été demi-finaliste l'an passé.
Federer a remporté sa 950e victoire sur le circuit. Il est le troisième joueur dans l'ère Open (depuis 1968) à atteindre cette marque, après Jimmy Connors (1253) et Ivan Lendl (1071). Il disputera samedi sa 50e demi-finale en Masters 1000 face à Novak Djokovic (N.2), le tenant du titre.
Le Serbe, qui n'avait perdu que deux jeux sur ses deux premiers matches, a lui aussi été malmené, par un adversaire, Guillermo Garcia-Lopez (N.38), guère habitué à évoluer à de telles hauteurs.
Mais l'Espagnol, victorieux dimanche à Casablanca, est dans la forme de sa vie. Il a poussé Djokovic à sortir le grand jeu (4-6, 6-3, 6-1). Ce sera le 34e duel entre Federer et Djokovic, le plus récent remontant à la finale d'Indian Wells, gagnée par le Serbe en mars.
Si les deux n'ont pas été vraiment sereins, ce n'est rien comparé au choc causé donc par l'élimination de Nadal. L'Espagnol, N.1 mondial, s'est imposé huit fois de suite, entre 2005 et 2012, à Monte-Carlo, le tournoi qui l'a révélé et qui lui tient le plus à coeur.
- Le contrecoup de l'Open d'Australie -
Son tombeur n'est pas un inconnu : il s'agit de son compatriote David Ferrer (N.6). Mais le Valencien avait si souvent échoué devant Nadal sur terre battue que rien ne laissait présager qu'il en serait autrement cette fois-ci.
Ferrer n'est que le troisième joueur à faire mordre la poussière au Majorquin à Monte-Carlo en 53 matches. Le premier était l'Argentin Guillermo Coria , en 2003 en huitièmes de finale, quand Nadal n'avait que 16 ans. L'autre était Djokovic, en finale l'an passé.
Ferrer, qui affrontera un autre Suisse Stanislas Wawrinka (N.3) en demie, n'avait vaincu Nadal qu'une fois dans sa carrière jusque-là sur terre battue, en 2004 à Stuttgart. "Rafa" restait depuis sur 17 victoires d'affilée, la dernière l'an passé en finale à Roland-Garros.
En petite forme ces dernières semaines, le N.1 mondial a reconnu subir un peu le contrecoup de sa défaite en finale à l'Open d'Australie face à Wawrinka. Il s'était blessé au dos pendant ce match et sa confiance en a été affectée.
Mais, bête aujourd'hui blessée, Nadal ne devrait en être que plus redoutable dans les semaines à venir. Il va retourner avec d'autant plus d'acharnement au travail et reste dans la peau du favori N.1 pour Roland-Garros, un tournoi qu'il a remporté huit fois.