Happy Birthday : |
© AFP/Valery Hache
La joie du Serbe Novak Djokovic
, vainqueur du tournoi de Monte-Carlo face à l'Espagnol Rafael Nadal
, le 21 avril 2013
Novak Djokovic a remporté dimanche son premier titre à Monte-Carlo en mettant fin à l'incroyable invincibilité de Rafael Nadal , vainqueur des huit dernières éditions sur le Rocher.
Et soudain, le Rocher a tremblé. Lorsque Djokovic a frappé un dernier coup droit, hurlé sa rage et embrassé la terre rouge après sa victoire 6-2, 7-6, l'une des plus grandes séries de l'histoire du sport a pris fin d'un coup.
Nadal battu sur le Rocher, on n'avait plus vu ça depuis 2003, lorsqu'il avait seize ans et qu'il avait encaissé face à l'Argentin Guillermo Coria sa seule et unique défaite en Principauté jusqu'à ce dimanche.
Depuis, il avait remporté 46 victoires de suite dans un tournoi qui, plus encore que Roland-Garros, était devenu son bac à sable préféré où il laminait la concurrence, dont Djokovic, battu 6-3, 6-1 l'année dernière en finale.
Cette suprématie a pris fin dimanche, mais sans larmes tellement Nadal, très souriant dans la défaite, s'attendait quelque part à subir un tel sort.
© AFP/Valery Hache
Le Serbe Novak Djokovic
au cours de la finale du Masters 1000 de Monte-Carlo contre l'Espagnol Rafael Nadal
, le 21 avril 2013
"Cette série, je sais qu'elle va s'arrêter un jour. C'est le sport, c'est la vie. Rien ne dure éternellement, il faut juste l'accepter", avait-il lâché en début de tournoi, comme s'il se préparait déjà à l'inéluctable.
Dimanche encore, il a répété ce que lui coûtaient ces sept mois d'absence en 2012 pour soigner son genou gauche, malgré un retour fulgurant cette année, avec trois titres et deux finales depuis le mois de février.
Moins véloce, moins précis, il avait déjà été sévèrement bousculé par Grigor Dimitrov en quarts et balbutié face à Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale.
"Je suis fatigué plus vite qu'avant. J'ai encore besoin de temps. Il m'en reste assez d'ici Roland-Garros", a souligné le Majorquin après avoir chaleureusement félicité son rival d'avoir "gagné (s)on tournoi préféré".
"Merci de m'avoir autorisé de gagner au moins une fois ici", a répondu le N.1 mondial qui a désormais remporté tous les Masters 1000, sauf un, Cincinnati.
© AFP/Jean-Christophe Magnenet
L'Espagnol Rafael Nadal
lors de sa finale perdue à Monte-Carlo face au Serbe Novak Djkokovic, le 21 avril 2013
"C'est très spécial parce que j'habite ici et que je connais ce club par coeur", a commenté "Nole", impressionnant en début de match au point de se procurer cinq balles de 6-0, un affront que Nadal n'a plus subi sur terre battue depuis six ans et la "roue" infligée par Roger Federer à Hambourg.
Incisif, affûté, Djokovic ne ressemblait plus en rien dimanche au fantôme des premiers tours où il a été handicapé par une entorse à la cheville droite, ni même au joueur qu'il fut lors d'une tournée américaine mitigée.
"Je ne savais pas si j'allais faire partie du tournoi cette année. En fait j'ai pris la meilleure décision de ma carrière. Cette victoire ne pouvait pas arriver à un meilleur moment", a-t-il constaté.
"Je ne pouvais évidemment pas rêver d'un meilleur départ sur terre battue", a ajouté le Serbe qui, en devenant le premier joueur à battre Nadal dans trois finales sur terre battue, marque des points dans l'optique de Roland-Garros.
L'année dernière, il avait échoué de peu face à Nadal en finale. Cette fois les deux hommes, qui en sont déjà à 34 confrontations, soit autant que Sampras-Agassi et Connors-McEnroe, pourraient se retrouver dès les quarts puisque Nadal restera au mieux N.5 mondial.
La perspective de le rencontrer à un stade aussi précoce à Paris, où Nadal s'est imposé à sept reprises lors des huit dernières années, fait frémir tout le monde. Rarement un tirage au sort n'aura été aussi attendu.