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© AFP/Jacques Demarthon
Le Suisse Roger Federer
fête sa victoire au Masters de Paris-Bercy le 13 novembre 2011.
Dernier Masters 1000 de l'année, Paris-Bercy pourrait devenir le premier à partir de 2014 si l'ATP décide de déplacer le tournoi de la Toussaint au mois de février, un scénario qui tient la corde et qui a la faveur de Guy Forget , le nouveau directeur de l'épreuve.
Ce sort biblique qui guette un tournoi disputé en novembre depuis ses débuts en 1986 découle de la volonté de raccourcir les saisons, ce qui fait que cette année Bercy se déroule la semaine qui précède le Masters de Londres.
Une proximité qui désole Guy Forget , lequel s'interroge même comment on a pu en arriver là, "sans que personne ne dise rien". "Rester collé au Masters est extrêmement dangereux pour nous. Dès mon arrivée, j'ai dit à Gilbert (Ysern, directeur général de la FFT) qu'il fallait trouver une solution de repli et sortir de cette date là", martèle l'ancien capitaine de Coupe Davis.
Avoir le Masters qui commence au lendemain de la finale de Bercy, programmée le 4 novembre, risque effectivement de refroidir quelques unes des vedettes susceptibles de se préserver pour le bal de fin d'année.
Pour l'instant, aucun cador n'a encore renoncé à Bercy, même si Forget ne se fait "pas d'illusions" quant à la participation de Rafael Nadal , blessé depuis juin, et avoue trembler pour celle de Roger Federer , le tenant du titre.
Pour ne pas aggraver son cas, Bercy va utiliser exactement la même surface et les mêmes balles qu'au Masters. Mais à terme, le risque de voir, comme il y a quelques années, les meilleurs snober les bords de Seine reste posé, surtout si le Masters déménage dans une ville lointaine, comme Rio par exemple.
Forget espère donc que le bureau exécutif de l'ATP se prononce dès cette année, lors du Masters justement, pour un changement de date à l'horizon 2014.
S'il y a plusieurs dates possibles, celle de février tient la corde et a aussi la préférence de Forget, même si le tournoi viendrait alors rapidement derrière l'Open d'Australie et le premier tour de la Coupe Davis.
"On passerait d'un extrême à l'autre mais des deux, je préfère cette option", souligne Forget qui assure que les joueurs trouvent l'idée "séduisante".
© AFP/Jacques Demarthon
La salle de Paris-Barcy lors du Masters de tennis, le 15 novembre 2009.
Se poserait toutefois un problème de taille: celui d'un Palais omnisports de Paris-Bercy en travaux qui obligerait "probablement qu'on réfléchisse à un autre lieu pour l'édition 2015". Lequel ? Forget n'a pas voulu en dire plus, sachant que les grandes salles ne sont pas précisément l'atout N.1 du sport français.
Selon Forget, la France a une autre chance, celle d'héberger à la fois un tournoi du Grand Chelem, Roland-Garros, et un Masters 1000, la catégorie juste en-dessous. Seul Londres, avec Wimbledon et le Masters, peut rivaliser.
Pour l'ancien vainqueur de Bercy, en 1991, il s'agit de sauvegarder cette "vitrine extraordinaire", d'autant qu'elle est menacée de rachat.
"On a eu trois propositions très intéressantes pour racheter la date de Bercy. Mais moi comme la Fédération on n'est pas là pour faire du business. On a une mission qui est de défendre l'intérêt du tennis."
Quitte à y perdre un peu d'argent. "Si Bercy perdait des millions d'euros on s'en serait déjà séparé. C'est loin d'être le cas. Du moment qu'on a un budget à peu près à l'équilibre, que ça ne coûte pas beaucoup d'argent par rapport à ce que ça rapporte en termes d'image, il faut préserver cette vitrine. Je connais bien ce tournoi, je l'ai même gagné. S'il y a bien quelqu'un qui veut qu'il continue à exister et reste un rendez-vous incontournable, c'est moi."