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© AFP/Mark Ralston
Le Serbe Novak Djokovic
(d) et l'Espagnol Rafael Nadal
(g) à l'issue de la finale du tournoi de Pékin, remportée par le Serbe, le 6 octobre 2013
Le premier est N.1 mondial, le second peut le devenir: Rafael Nadal et Novak Djokovic abordent le Masters de Londres avec un enjeu de prestige supplémentaire dont ils minimisent toutefois l'ampleur.
Absent l'année dernière sur blessure, Nadal retrouve avant tout "avec plaisir" un tournoi qui ne lui a jamais réussi - une seule finale, perdue en 2010 face à Roger Federer .
"J'ai vécu énormément d'émotions que je n'échangerais pour rien contre la place de N.1", a expliqué lors d'un point-presse le Majorquin, qui a dépossédé Djokovic de la place de N.1 mondial début octobre à Pékin, couronnant un come-back époustouflant.
"Mon histoire, cette année, c'est d'avoir su revenir après sept mois sans jouer et de rivaliser de nouveau très vite avec les meilleurs", a rappelé celui qui a remporté dix tournois cette saison, au sortir d'un hiver où sa blessure au genou gauche lui a fait craindre le pire.
A 27 ans, l'homme aux treize titres du Grand Chelem joue d'abord pour revivre "ces émotions intenses" qu'une place de N.1 ne saurait lui offrir.
"C'était un objectif en 2008 lorsque je le suis devenu pour la première fois. J'aurais été triste de terminer ma carrière sans avoir connu ça", a insisté l'Espagnol. "Aujourd'hui mon objectif est d'être en bonne santé et compétitif. Si je finis l'année en N.1 tant mieux. Mais je l'ai déjà été deux fois à la fin d'une saison et l'être une fois de plus ne changerait pas grand-chose".
La confiance, mieux que la première place
Même distance, au moins apparente, de la part de son adversaire du moment, Novak Djokovic .
"Il mérite sa place, c'est lui qui a joué le meilleur tennis cette année", a commenté le Serbe, bon prince, au lendemain de sa victoire à Paris-Bercy, la troisième en trois tournois depuis sa défaite en finale de l'US Open face à Nadal.
"Vu les performances de Nadal cette saison il était inévitable que je perde ma place de N.1", a-t-il reconnu.
"Mais j'ai gagné tous mes matches depuis l'US Open et ça me donne beaucoup de confiance pour la fin de la saison et aussi la prochaine. Pour moi c'est ça la priorité, plus que la place de N.1. Car à mes yeux, dans le tennis, le plus important est de gagner des tournois du Grand Chelem".
S'il veut doubler son adversaire sur le fil, Djokovic doit conserver son titre au Masters et gagner ses deux simples de la finale de Coupe Davis face à la République tchèque, la semaine prochaine.
Mais il lui faudra aussi en même temps que Nadal ne gagne pas deux matches au Masters. De quoi se préserver de rêver trop fort.
"Ce serait incroyable, probablement encore plus fort que lorsque j'ai terminé en tête en 2011 et 2012. Mais ça ne dépend pas que de moi et ça ne fait pas de sens de me lancer dans les calculs", a souligné le dauphin, prêt tout de même à relever le défi malgré la fatigue.
D'autant qu'il se dit conscient que la surface lui convient "mieux qu'à Rafa".
"Si je n'ai jamais gagné le Masters, c'est d'abord parce que je n'ai jamais été un joueur exceptionnel en indoor", a confirmé Nadal qui regrette au passage que le Masters se joue "toujours sur la même surface", donc jamais sur terre battue.
"Ce serait bien que ça change", a-t-il conclu "Pas pour moi, c'est trop tard, mais pour les futurs joueurs".
Le programme de la 2e journée:
A 15h00: Rafael Nadal (ESP) - David Ferrer (ESP)
A 21h00: Novak Djokovic (SRB) - Roger Federer (SUI)