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© AFP/Valery Hache
Le champion espagnol Rafael Nadal
pose le 13 avril 2013 à Monaco devant une photo de sa victoire lors de l'édition 2012 du Masters 1000 de Monte-Carlo
Rasséréné par sa victoire en mars à Indian Wells, après sept mois d'absence, Rafael Nadal aborde dimanche le Masters 1000 de Monte-Carlo avec un moral au beau fixe, qui contraste avec les nuages volant au-dessus de la tête de Novak Djokovic .
C'est toujours avec un plaisir gourmand que Nadal prend la direction de Monte-Carlo, le "plus beau des Masters 1000" comme il se plaît à le répéter chaque année. Un endroit où il s'est imposé huit fois de suite depuis son premier sacre en 2005.
La puissance et le lift du Majorquin ne s'expriment nulle part ailleurs mieux que sur les courts du Monte-Carlo Country Club, avec les eaux couleur lagon de la Méditerranée à quelques mètres en contrebas. Il n'y a perdu qu'un match sur 45, en 2004.
Mais le retour à Monte-Carlo aura cette année une saveur particulière pour l'Espagnol. Il s'y présente avec le dossard de N.5 mondial, ce qui ne lui était plus arrivé depuis 2005. La faute à cette blessure qui lui a fait manquer les jeux Olympiques, l'US Open et l'Open d'Australie.
Mais cette sale période est derrière lui. Il l'a exorcisée quand il s'est effondré sur le dos, les poings serrés vers le ciel, en signe d'un soulagement intense, après sa victoire face à Juan Martin Del Potro à Indian Wells, sa 22e dans un Masters 1000.
Car depuis sa rentrée en février, il réalise ni plus ni moins que le meilleur début de saison de sa carrière, avec 17 victoires contre 1 seule défaite, en finale de son tournoi de rentrée à Vina del Mar face à Horacio Zeballos, alors 73e mondial. Il a déjà battu quatre joueurs du Top 10 et n'a perdu qu'un set.
Agitation autour de Djokovic
Pour économiser ses articulations, il a fait l'impasse sur le Masters 1000 de Miami. Mais il se présente comme le favori incontournable. D'autant que sa route paraît sans encombre avant une possible demi-finale face au N.2 mondial Andy Murray , vainqueur justement en Floride.
© AFP/Matthew Stockman
Le serbe Djokovic lors de Coupe Davis qui l'oppose aux Américains, à Boise, dans l'Idaho, le 7 avril 2013
La sérénité de Nadal tranche avec l'agitation qui entoure Djokovic. Le N.1 mondial s'est fait une entorse de la cheville droite le week-end dernier en Coupe Davis et a craint pour sa participation à ce tournoi, qui lui tient à coeur car il réside à Monaco.
Mais il figure bien dans le tableau et, après avoir repris un entraînement léger vendredi, devrait pouvoir défendre ses chances. Finaliste en 2009 et 2012, le Serbe attend toujours un premier titre à Monte-Carlo, un lieu qui lui a moyennement réussi ces dernières années.
En 2011, il avait dû déclarer forfait à l'avant-veille du tournoi pour un genou récalcitrant. Et l'an passé, il avait eu la douleur de perdre pendant la semaine son grand-père, dont il était très proche. Il s'était accroché pour aller en finale mais, émotionnellement épuisé, il avait été écrasé par Nadal.
Décevant à Miami (éliminé en 8e par Tommy Haas ), Djokovic devrait vivre deux premiers matches tranquilles avant un probable quart face à Del Potro, l'un des principaux outsideurs avec Murray. Comme l'an passé, Roger Federer est absent, après avoir préféré prendre du repos pour préparer la suite de la saison.
Les espoirs français reposeront surtout sur Richard Gasquet , demi-finaliste à Miami et demi-finaliste à Monte-Carlo en 2005. Placé dans la même moitié de tableau que Nadal et Murray, le N.1 tricolore Jo-Wilfried Tsonga devra se surpasser pour aller loin.