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© AFP/Yann COATSALIOU
L'Espagnol Rafael Nadal
, bras levés après sa victoire face à l'Argentin Diego Schwartzman, en quart au Masters 1000 de Monte-Carlo, le 21 avril 2017
Rafael Nadal a (presque) la voie libre vers un dixième titre à Monte-Carlo. Après l'élimination de Novak Djokovic , l'Espagnol est débarrassé de tous ses rivaux et figure dans le dernier carré avec trois outsiders: Albert Ramos, Lucas Pouille et David Goffin qu'il affrontera samedi.
Après le N.1 mondial Andy Murray et le N.3 Stan Wawrinka , battus jeudi, Djokovic (N.2) a chuté à son tour face au Belge Goffin (6-2, 3-6, 7-5), alors que Nadal lui s'en est sorti face au bondissant argentin Diego Schwartzman (6-4, 6-4) en nocturne.
Les précédents duels ayant duré, le tenant du titre a joué une bonne partie de la rencontre sous les projecteurs, dans des conditions "complètement différentes" de la veille, lorsqu'il avait surclassé le prodige allemand Alexander Zverev (6-1, 6-1) sous un soleil éclatant.
Il y avait "beaucoup de vent", la terre était "lourde" et sa balle giclait moins haut mais le "taureau de Manacor" s'en est sorti en élevant son niveau à la fin du second set alors que Schwartzman avait inversé la tendance (4-2 après avoir été mené 2-0 par Nadal).
"C'était un match difficile, il a vraiment très bien joué", a souligné le Majorquin, "pas surpris" d'affronter lors du prochain tour Goffin - parce que c'est un excellent joueur - qu'il n'a encore jamais rencontré.
Le 13e joueur mondial, qui a signé sa 23e victoire en 2017 (personne n'a fait aussi bien), n'avait pourtant jamais battu l'ancien N.1 lors de leurs cinq précédents duels.
Passé in extremis lors de ses deux matches précédents, contre le Français Gilles Simon puis l'Espagnol Pablo Carreno, "Djoko" a cette fois-ci calé.
- Le blues de "Djoko" -
La période de blues, qui avait démarré il y a près d'un an après son premier titre à Roland-Garros, se poursuit. Il n'a plus dépassé les quarts de finale dans un tournoi depuis son titre dans une compétition mineure, à Doha en tout début d'année.
Il y avait pourtant la place contre Goffin qui, après un premier set survolé à la vitesse d'un Rafale, n'a plus plané aux mêmes altitudes. Djokovic a "très bien joué pendant un set et demi", comme il l'a dit lui-même, puis le bras s'est mis à trembler lorsqu'il avait un break d'avance (4-2) dans la dernière manche.
Au tour précédent, le double lauréat du tournoi (2013, 2015) avait subi aussi le retour de Carreno, mais il avait su tant bien que mal reprendre le dessus. Pas cette fois. Pourquoi le "Djoker", auparavant si redouté, n'arrive-t-il plus à tuer les matches? "Il n'y a rien à dire. Juste à se remettre au travail", a répondu, laconique, l'intéressé en conférence de presse, en se plaignant du soleil (ou des projecteurs) qui l'aveuglait.
- Pouille récidive -
Lucas Pouille a lui remporté au forceps son duel contre un autre sud-américain, Pablo Cuevas, bourreau de Wawrinka, alors que l'Uruguayen a été à deux points du match (score finale: 6-0, 3-6, 7-5).
"Quand je suis vraiment focalisé sur le jeu, mon niveau est bien supérieur. C'est un match qui va être important pour la suite", a apprécié le Nordiste, 17e mondial, qui atteint pour la deuxième fois le dernier carré d'un Masters 1000 près d'un an après sa défaite en demi-finale à Rome face à Murray.
Il affrontera dans le peau du favori l'Espagnol Albert Ramos, novice à ce niveau. Mais méfiance car le Catalan de 29 ans a atteint les quarts de finale l'an passé à Roland-Garros, avant de remporter son premier titre sur l'ocre de Bastad.
Vendredi, il a ajouté à son tableau de chasse le Croate Marin Cilic , lauréat de l'US Open 2014, au lendemain de sa "remontada", digne du Barça, son club de foot favori, face à Murray.