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Dépossédé du titre l'an passé par Novak Djokovic , après huit années de règne absolu, Rafael Nadal revient cette année au Masters 1000 de Monte-Carlo, qui commence dimanche, avec la ferme intention de récupérer son bien.
Nulle part ailleurs, pas même à Roland-Garros, le N.1 mondial ne se sent aussi à l'aise que dans le cadre idyllique du Monte-Carlo Country Club, en surplomb de la Méditerranée, là où il avait gagné son premier grand titre en 2005.
Au fil des ans, le lieu est devenu son chez lui. Sur la terre battue monégasque, l'Espagnol a enchaîné l'une des plus incroyables séries du sport mondial, en restant invaincu pendant huit ans.
Depuis une première défaite en 2003, à tout juste 16 ans face à l'Argentin Guillermo Coria , il avait aligné 46 victoires consécutives. Avant de finalement céder l'an passé en finale face à Djokovic.
Le Majorquin n'avait pas été anéanti par cet échec. Il revenait à peine d'une absence de sept mois pour soigner un genou récalcitrant, et avait ensuite réalisé l'une des saisons les plus accomplies de sa carrière, avec à la clé un huitième sacre à Roland-Garros.
Mais Nadal n'aimerait rien tant que reprendre la main à Monte-Carlo. Car, dans la lutte sans merci qu'il se livre avec Djokovic, les équilibres sont en perpétuel mouvement. Et si l'année 2013 avait souri à l'Espagnol, c'est le Serbe qui a plutôt mieux commencé la présente saison.
- Roland-Garros: l'obsession de Djokovic -
Le N.2 mondial a certes échoué dès les quarts de finale à l'Open d'Australie, un tournoi qu'il avait remporté les trois années précédentes. Mais il s'est bien rétabli en faisant, en mars, le doublé Indian Wells/Miami.
En Floride, il n'a laissé aucune chance (6-3, 6-3) à Nadal. Celui-ci avait été éliminé dès le troisième tour à Indian Wells, où il avait paru encore un peu fragilisé par la blessure au dos qui l'avait empêché de défendre ses chances à fond en finale à Melbourne.
Djokovic avait déjà réussi pareil doublé en 2011, une année au cours de laquelle il avait pris un énorme ascendant sur Nadal, battu lors des six finales qu'ils avaient disputées l'un contre l'autre.
S'il parvient à conserver son titre à Monte-Carlo, le Serbe aura donc généré une formidable dynamique, censée le mener vers son premier sacre à Roland-Garros, une obsession pour lui qui a gagné tous les autres tournois du Grand Chelem.
Mais il trouvera quelques écueils sur sa route. Il pourrait avoir à se dépêtrer de trois joueurs de premier plan avant de peut-être croiser à nouveau le fer avec Nadal.
- Le retour de Federer -
Gaël Monfils (24e mondial) en huitièmes, à condition qu'il soit remis de l'entorse à la cheville subie cette semaine à Casablanca, puis le Tchèque Tomas Berdych (N.5) en quarts et le Suisse Roger Federer (4e) en demi-finales, ont tous les moyens de l'inquiéter.
Le Suisse fait son retour à Monte-Carlo, où il n'était plus apparu depuis 2011. Le triple finaliste dans la Principauté (2006, 2007 et 2008) n'avait initialement pas inscrit le tournoi à son programme.
Mais il a réclamé au dernier moment une invitation, que les organisateurs ont été enchantés de lui accorder. Sa présence souligne à quel point Federer, finaliste à Indian Wells, a évacué les soucis au dos qui avaient gâché sa saison 2013.
Nadal devrait être beaucoup plus tranquille dans sa moitié de tableau, où seul son compatriote David Ferrer (6e) paraît vraiment à même de le taquiner un peu. A moins que Stanislas Wawrinka (3e) n'ait enfin digéré sa victoire en Australie.
Pour les Français, le tournoi a mal commencé, avec l'annonce tardive du forfait de Richard Gasquet (10e). Son dos douloureux va le contraindre à manquer au moins les deux prochaines semaines.
Les meilleures chances tricolores reposeront donc encore sur Jo-Wilfried Tsonga (12e), demi-finaliste l'an passé, qui visera au strict minimum un quart face à Federer.