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© AFP/MIGUEL MEDINA
Andy Murray
pose avec le trophée de Paris-Bercy, le 6 novembre 2016
Propulsé N.1 mondial la veille, Andy Murray a inauguré son règne avec un premier titre à Paris-Bercy au terme d'une finale en trois sets 6-3, 6-7 (4/7), 6-4 âprement disputée dimanche face au géant américain John Isner .
Ce huitième trophée de la saison prolonge l'impressionnante série qui a permis au Britannique de détrôner Novak Djokovic , en tête du classement ATP depuis juillet 2014.
Murray n'a perdu que trois matches (sur 49) depuis sa défaite en finale de Roland-Garros début juin. Il a gagné sept des neuf derniers tournois qu'il a disputés et reste sur une série de 19 victoires.
Il est le grand patron de cette deuxième partie de la saison, peut être même le joueur de l'année, avec un Grand Chelem à Wimbledon, trois Masters 1000 à Rome, Shanghai et Paris et la médaille d'or aux JO.
Djokovic a toutefois conquis plus de titres prestigieux que lui: deux Grands Chelems (Australie, Roland-Garros) et quatre Masters 1000 (Indian Wells, Miami, Madrid, Toronto). Le Serbe l'a aussi battu trois fois sur quatre en 2016, dont deux fois en finale de Grand Chelem (Melbourne, Paris).
Le Masters de Londres, du 13 au 21 novembre, pourrait servir de juge de paix entre les deux champions. Quadruple tenant du titre, Djokovic y aura la possibilité mathématique de reprendre la première place car il n'a que 405 points de retard au classement (le titre au Masters vaut jusqu'à 1500 points si le vainqueur gagne tous ses matches).
Reste à savoir s'il saura rebondir en si peu de temps après avoir paru émoussé physiquement et mentalement à Paris. Sur sa lancée, c'est Murray qui sera le grand favori pour un premier titre dans une épreuve qui ne lui a jamais réussi (aucune finale en sept participations).
- Son 14e Masters 1000 -
Le tournoi parisien était l'un des derniers Masters 1000 qui résistait à l?Écossais, âgé de 29 ans, avec Monte-Carlo et Indian Wells. Il y avait perdu en finale l'an passé contre Djokovic, triple tenant du titre tombé en quart face au Croate Marin Cilic .
Compte tenu des circonstances de son accession à la première place, grâce au forfait de Milos Raonic en demi-finale, et de l'identité de l'adversaire, un ancien de circuit âgé de 31 ans, qu'il avait toujours battu en sept duels, la dernière fois facilement (6-1, 6-3) à Vienne la semaine précédente, il ne pouvait pas se permettre de perdre.
"Quand on a réussi quelque chose de grand, il arrive qu'on se sente un peu à plat le lendemain. Mais ce n'était pas le cas. Je n'avais pas le sentiment que le boulot était fait", a-t-il dit.
La conquête de ce titre, le 14e dans cette catégorie, a été plus compliquée qu'attendu. Isner, 27e mondial, était dans un grand jour au service (18 aces, 74% de premières balles), mais aussi en coup droit, et Murray a dû beaucoup courir pour lui faire jouer le coup de trop. Il a su profiter de la faiblesse au filet de l'immense Américain (2,06), comme sur les deux derniers points du match, deux volées basses de revers manquées. Il a surtout été plus fort sur les points importants, notamment les six balles de break sauvées dans les deux premiers sets.