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© AFP/KARIM JAAFAR
Le Britannique Andy Murray
face à l'Espagnol Nicolas Almagro
en quarts à Doha, le 5 janvier 2017
Le numéro un mondial Andy Murray a réclamé jeudi "des sanctions exemplaires" contre les organisateurs de matches truqués, alors qu'un scandale de corruption en Australie, impliquant quelques espoirs du tennis mondial, est sur le point d'éclater.
La police australienne a annoncé jeudi qu'un jeune homme de 18 ans, que les médias locaux ont identifié comme Oliver Anderson, tenant du titre de l'Open d'Australie chez les juniors, avait été mis en examen. Soupçonné d'avoir truqué un match lors d'un tournoi à Victoria en octobre dernier, il comparaîtra devant un tribunal en mars.
"C'est vraiment triste pour notre sport à chaque fois qu'une information de ce type éclate", a commenté Murray, à l'issue de sa victoire en quart de finale à Doha contre l'Espagnol Nicolas Almagro (44e) 7-6 (7/4), 7-5.
"En même temps, si ces personnes sont arrêtées et mises en examen, c'est plutôt une chose positive", a ajouté l'Ecossais, précisant que si les faits étaient avérés, "des sanctions exemplaires devraient être prises" contre les tricheurs.
Son principal adversaire, le N.2 mondial Novak Djokovic , s'est également dit triste d'apprendre cette nouvelle: "C'est d'autant plus décevant que le garçon est jeune et vainqueur d'un Grand Chelem en junior".
"Je n'arrive pas à comprendre qu'il ait pu faire ça", a-t-il souligné, avant de conclure: "tout le monde fait des erreurs".
Il y a un an, les responsables du tennis mondial avaient annoncé le lancement d'une enquête indépendante, après que des médias eurent dénoncé la fréquence des matches truqués sur le circuit.
La BBC et le site BuzzFeed avaient ainsi affirmé, sans les nommer, que seize joueurs étaient susceptibles d'être impliqués dans des matchs truqués au cours de la dernière décennie et accusaient les autorités du tennis d'avoir cherché à étouffer plusieurs affaires.
L'objectif prioritaire de cette enquête indépendante, dirigée par Adam Lewis, un expert en droit du sport basé à Londres, doit être d'analyser le fonctionnement de l'Unité pour l'intégrité du tennis (TIU), créée il y a neuf ans pour combattre la corruption.
La TIU a été dotée de 14 millions de dollars depuis 2008 et a prononcé 18 sanctions, dont six suspensions à vie, la plupart du temps contre des joueurs peu connus.