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© AFP/Dominique Faget
Le Français Gaël Monfils lors du Masters 1000 sur terre battue de Madrid, le 8 mai 2012.
Après quatre mois d'arrêt pour une blessure au genou droit, Gaël Monfils fait son grand retour cette semaine à Metz où il ne promet pas la lune mais cherche d'abord à redevenir un joueur de tennis.
Arrivé dimanche en Lorraine, le Parisien a seulement une semaine de tennis dans les jambes et une "espèce d'ampoule" à une main. Il faut dire qu'il repart de zéro après un été à s'entretenir certes, en suivant notamment les conseils de l'ancien athlète Marc Raquil, mais sans toucher la raquette.
Or, comme il le confirme, "on a beau courir et faire de la +muscu+, quand on joue, il y a le bras, l'épaule et tout est différent."
Il ne faut donc pas s'attendre à des miracles dans un tournoi qu'il a gagné en 2009. "J'ai fait, a-t-il raconté lundi, un set d'entraînement avant de venir ici et je me suis fait éclater par Jo" Tsonga, son voisin en Suisse.
"Ce qui est chiant, c'est que j'ai envie de gagner le tournoi. J'ai l'impression d'être le même type, d'être N.14 mondial", ajoute Monfils qui ouvre son tournoi face au Belge Olivier Rochus mardi. Mais il sait "bien que ça ne va pas du tout être ça" et que "tout est à refaire". "Au bout d'une heure, je vais être +carbo+. Si ça se trouve, demain, je vais me faire éclater."
Peu importe finalement. Car cette semaine, Monfils est d'abord là pour redécouvrir l'ambiance des tournois. "Ca me fait plaisir de reprendre mes habitudes. Mais c'est bizarre", souligne le joueur de 26 ans, content de revenir "à un endroit que j'aime", sous les yeux de sa maman.
Son dernier match remonte au 23 mai et une défaite face à Brian Baker à Nice. Assommé définitivement et au pire moment par cette douleur récurrente à la rotule, il a ensuite raté l'essentiel de la saison en quatre mois.
Trois tournois du Grand Chelem - Roland-Garros, Wimbledon et l'US Open - ainsi que les jeux Olympiques ont eu lieu sans "La Monf", dont le classement ATP - 13e fin mai, 44e mondial aujourd'hui - a chuté en circonstance.
"Un petit tour du monde tranquillement"
© AFP/Jean-Christophe Verhaegen
Le Français Gaël Monfils, titré à Metz il y a trois ans, avec le trophée du vainqueur, le 27 septembre 2009.
"Les JO, c'était quand même vraiment dur. L'US Open, je n'étais pas loin. Mais j'avais toujours mal. Là, j'étais vraiment abattu."
Pour meubler le temps, il a voyagé, "fait un petit tour du monde tranquillement". "Je suis allé loin et à côté. Partout." Il en a profité pour se "changer les idées" et "faire le point sur moi-même".
Résultat ? "Tu dédramatises vachement. J'ai vu des choses bien plus importantes que mon sport. Je me suis vu plus patient que je ne le pensais. J'avais une vie normale. De temps en temps, cela fait du bien."
Mais ce ne fut pas l'extase non plus. "C'est une des premières fois que je m'arrête et que je vois mes points défiler. Et c'était une période où j'avais envie de jouer énormément, Ce n'était pas facile à encaisser."
Aujourd'hui, il n'a "plus de douleurs". Mais il reste prudent. "Il faut attendre encore pour être sûr. J'ai un peu accéléré pour être prêt pour ce tournoi. Je trouvais que c'était mieux de revenir en France. Après, dire que je vais jouer un très bon tennis, je préfère attendre demain."
Après Metz, il compte "jouer toutes les semaines". Son objectif est de "rester dans les 100 à la fin de l'année", histoire d'être convenablement placé pour débuter 2013, en espérant que la concurrence l'ait attendu.
"Je sais que je vais revenir, que je vais jouer un tennis convenable. Moi, j'ai confiance en ma personne. Mais sur un court de tennis on est deux à jouer", confie-t-il, pas entièrement rassuré.