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© AFP/AL BELLO
Roger Federer
, rayonnant, pose sur un gratte-ciel de Miami après son succès dans le tournoi face à Rafael Nadal
, le 2 avril 2017
Après une éclipse de six mois en 2016, Roger Federer poursuit son retour au firmament à vitesse supersonique: après l'Open d'Australie en janvier, il a survolé Indian Wells et Miami, mais pour ne pas se brûler les ailes, il va réduire sa saison sur terre battue au minimum.
Il faudra attendre presque deux mois pour revoir Federer sur le circuit ATP.
Peu après sa victoire en finale du Masters 1000 de Miami contre son grand rival Rafael Nadal (6-3, 6-4), le Suisse a annoncé qu'il limiterait sa saison sur terre battue au rendez-vous de Roland-Garros (28 mai-11 juin).
"Mon corps a besoin de faire un break, ma tête aussi, ma famille a besoin de moi et moi d'eux", a expliqué, tout sourire, l'ancien N.1 mondial.
Il a pris cette décision, non par aversion pour la terre battue ou par manque d'appétit pour Roland Garros, le seul Grand Chelem où il ne compte pas plusieurs victoires (2009), mais pour ménager de façon préventive son genou.
"Mon genou était vraiment bizarre l'an dernier sur terre battue, donc rester le plus longtemps loin de la terre battue ne peut pas être une mauvaise chose", a insisté le joueur aux 18 titres du Grand Chelem, qui a prévu de passer sur terre battue deux semaines seulement avant le rendez-vous parisien.
- 'C'est fou' -
Ce qui justifie surtout ce changement soudain de calendrier, c'est que Federer ne s'attendait pas à remporter les trois tournois les plus importants du premier trimestre 2017 et à afficher un bilan impressionnant de 19 victoires pour une seule défaite, en ayant épinglé trois fois à son tableau de chasse Nadal, deux fois Stan Wawrinka ou encore Juan Martin Del Potro , Nick Kyrgios et Kei Nishikori .
"Si j'avais atteint ne serait-ce que la finale ici à Miami, sans gagner l'Open d'Australie et Indian Wells, j'aurais été très heureux (...) c'est fou, je ne sais pas comment expliquer le truc", a-t-il assuré.
Mais débarrassé de ses pépins physiques, revigoré par l'arrivée d' Ivan Ljubicic dans son entourage et aidé, il est vrai, par les déconvenues du N.1 mondial Andy Murray et de son dauphin Novak Djokokic, Federer, qui avait commencé la saison au 16e rang du classement ATP, est désormais N.4 mondial.
Mais à l'entendre, la place de N.1 mondiale, qu'il a occupée pendant 302 semaines, n'est pas sa priorité.
"Je n'ai plus 24 ans, il faut que je choisisse les périodes où je peux atteindre mon pic de forme", a-t-il répété dimanche.
- Objectif 100 titres -
Son prochain objectif, plus que Roland Garros ("je n'aurais pas de pression, car je n'aurais pas de préparation spécifique"), est clairement Wimbledon, son tournoi de prédilection qu'il a remporté à sept reprises, la dernière fois en 2012, autant dire une éternité.
"Wimbledon est le prochain grand rendez-vous, c'est là que ma saison va vraiment commencer, même si cela peut paraître étrange de dire cela maintenant, mais cela a toujours été clair dans mon esprit", a-t-il relevé.
Dans son tableau de marche idéal, il a également coché l'US Open fin août et le Masters de fin de saison en novembre à Londres.
"Toute la deuxième partie de la saison est une priorité en fait, c'est pourquoi c'est le moment idéal de faire une pause (...) je vais pouvoir bosser en salle de gym tout ce que je n'ai pas pu faire physiquement ces derniers mois", a-t-il insisté.
Ce qui fait courir à 35 ans celui qui a déjà l'un des plus beaux palmarès de l'histoire de tennis, ce sont les titres justement.
"J'aimerais atteindre le chiffre des 100 titres parce que c'est un beau chiffre", a avoué le Suisse qui, avec ses 91 titres, n'est plus qu'à trois longueurs d' Ivan Lendl (94) et à 18 (109) de Jimmy Connors , les deux seuls joueurs plus titrés que lui.
"Je ne vais pas aller sur des +petits+ tournois pour atteindre ce chiffre, je ne choisis pas les tournois les plus faciles", a-t-il admis, comme pour résumer son impressionnant "come-back".