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© AFP/Matthew Stockman
Le président de la fédération française de tennis Jean Gachassin photographié durant l'US Open le 8 septembre 2011.
Les travaux d'extension de Roland-Garros ont été réévalués à 340 millions d'euros, au lieu des 273 millions prévus au départ, et ne s'achèveront qu'en 2018, confirme le président de la Fédération française de tennis (FFT), Jean-Gachassin, dans le numéro de janvier-février de Tennis Magazine.
Ces chiffres avaient déjà été mis en avant par les opposants au projet, mais pas encore confirmés par la FFT.
"L'estimation de départ, 273 millions d'euros, était à comparer avec le coût de la délocalisation qui était de plus du double. Là, on a tout chiffré en détail, jusqu'aux ampoules. On sait qu'il y aura 35 millions de coûts supplémentaires. Après il y a les honoraires, la TVA et aussi les aléas que nous budgétons par prudence. Cela fait environ 35 millions de plus, soit les 70 millions au total", explique Jean Gachassin.
"Dans notre business plan, il faudra dégager d'ici 2018 20 à 25 millions de plus pour pallier la défection de l'Etat. Il faut les trouver!", ajoute le président de la FFT, évoquant à ces fins une augmentation de la licence et aussi du prix des places pour Roland-Garros, et en appelant aux donateurs.
Il y a "quatre années difficiles qui nous attendent, où il faudra serrer les boulons, au siège et dans les ligues. On va revoir notre modèle économique. On a vécu sur la bête, maintenant il faut faire des économies", insiste-t-il.
Le montage financier de la FFT prévoyait un coût de 273 millions d'euros, financé à 88% par la fédération via ses fonds propres (85 M EUR), et le recours à l'emprunt (148 millions d'euros, garantis pour moitié par la mairie de Paris). Le solde, c'est-à-dire 40 M EUR, devant "être financé grâce à l'obtention de subventions publiques dont une de 20 millions d'euros de la Mairie de Paris".
"Le seul concours que nous ayons est celui de la ville de Paris qui reste à hauteur de 20 millions. Mais l'Etat ne participe plus, pas davantage que la Région", souligne Gachassin.
Quant à la livraison du stade rénové et étendu de 8,5 à 12,5 hectares, avec un Central au toit amovible, elle est désormais prévue pour 2018.
"On avait déjà décalé à 2017. L'année supplémentaire, c'est parce que Gilles Jourdan, le responsable du projet chez nous, nous a affirmé qu'on jouerait avec le feu si l'on ne programmait pas sur un an de plus les travaux", conclut Gachassin, favori écrasant à sa réélection à la tête de la FFT en février.