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© AFP/Raul Zamora
Le tennisman espagnol Rafael Nadal
lors d'une conférence de presse à Vina del Mar au Chili, où il effectue son retour sur le circuit, le 2 février 2013
Après sept mois d'absence, Rafael Nadal fait son grand retour sur le circuit cette semaine à Vina del Mar au Chili, avec l'ambition de redevenir lui-même d'ici Roland-Garros au plus tard.
Avant de jouer son premier simple mercredi, l'Espagnol fera sa rentrée mardi aux côtés de son grand ami argentin Juan Monaco lors d'un des doubles les plus scrutés de l'histoire face aux Tchèques Frantisek Cermak et Lukas Dlouhy .
On analysera à la loupe chaque déplacement, chaque frappe et chaque "vamos" de l'ancien N.1 mondial qui sort de la plus longue pause de sa carrière: sept mois à se pencher sur ce genou gauche amoché (syndrome de Hoffa, une inflammation de la boule graisseuse derrière le tendon rotulien) depuis son élimination au deuxième tour de Wimbledon le le 28 juin 2012.
Redescendu au cinquième rang mondial après avoir raté les JO, l'US Open et l'Open d'Australie, Nadal a choisi la terre battue pour faire son retour. Un choix autant dicté par son amour inconditionnel de la surface que par le fait qu'elle soit la moins traumatisante pour ses articulations.
Le septuple vainqueur de Roland-Garros, qui n'était plus venu jouer en Amérique du Sud depuis 2005, passera ensuite par Sao Paulo et Acapulco pour continuer à recoller les morceaux de sa carrière.
"C'est important qu'il revienne. Il a manqué au tennis et aux supporteurs", souligne la légende américaine Pete Sampras qui, comme presque tout le monde dans le microcosme, se réjouit du retour du vainqueur de 11 titres du Grand Chelem.
"On attend son retour avec impatience, le jeu sera plus fort avec lui", assure également Roger Federer , sincèrement ravi, malgré les défaites passées, de voir son vieux rival et complice lancer sa deuxième carrière.
© AFP/Greg Wood
Le Suisse Roger Federer
après sa défaite contre Andy Murray
en demi-finale de l'Open d'Australie, le 25 janvier 2013
Alors que Novak Djokovic et Andy Murray , finalistes des deux derniers tournois du Grand Chelem, semblent avoir pris le pouvoir, Federer compte sur Nadal pour raviver la compétition, notamment sur terre battue où le Majorquin affiche un ratio exceptionnel de 227 victoires en 236 matches depuis 2005.
"A mon avis il sera toujours aussi difficile à battre", tranche le Suisse.
Le Français Julien Benneteau aussi ne se fait pas de souci: "La première semaine sera peut-être un peu compliquée, mais une fois les réglages effectués, il sera de nouveau le meilleur joueur du monde sur terre battue."
Nadal, lui-même, préfère rester prudent. "J'ai besoin d'acccumuluer les matches, il me faut être patient, je dois y aller doucement, avec humilité", dit le Majorquin qui se donne au moins jusqu'à la mi-avril et le tournoi de Monte-Carlo pour redevenir pleinement compétitif. Avec en ligne de mire Roland-Garros où il briguera un huitième titre à partir du 26 mai.
A 26 ans, il balaye en tous cas toute idée de déclin. S'il prévient que "pour l'instant les résultats sont la chose la moins importante", il est évident qu'il ne va pas se satisfaire de jouer les seconds rôles sur le circuit.
"Mes objectifs dans l'immédiat ne seront pas les mêmes dans deux mois. Ce n'est pas à l'ordre du jour mais bien sûr j'aimerais redevenir N.1 mondial", assure-t-il, toujours un peu anxieux quant à l'état de son genou mais aussi convaincu qu'il saura surmonter la plus longue interruption de sa carrière.
"Cette blessure est celle qui m'a mis le plus longtemps sur la touche mais j'en ai déjà eu des plus sérieuses dans le passé. Et elles m'ont seulement rendu plus fort", prévient-il.