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© AFP/Glyn Kirk
Roger Federer
et Novak Djokovic
à l'issue de la finale du Masters, remportée par le second, le 12 novembre 2012 à Londres.
En attendant la finale de Coupe Davis le week-end prochain, la saison de tennis s'est terminée à titre individuel lundi au Masters sur un final sublime gagné par Novak Djokovic face à Roger Federer pour conclure une année appartenant plus que jamais aux quatre fantastiques.
Outre la prouesse de Djokovic d'avoir conservé son rang de N.1 mondial, le principal fait marquant 2012 est d'avoir délivré quatre vainqueurs différents dans les quatre Grands Chelems, une première depuis 2003, grâce notamment à la première victoire dans un tournoi majeur d' Andy Murray .
Djokovic bisse en N.1
Après le traditionnel chassé-croisé entre Federer et Nadal, qui ont terminé l'année en N.1 à tour de rôle entre 2007 et 2010, Djokovic a réussi le doublé 2011-12, un authentique exploit dans le contexte ultra concurrentiel du moment. S'il n'a pas réédité son exceptionnelle année 2011, marquée par trois titres du Grand Chelem, le Serbe a été d'une constance effrayante. Sur 17 tournois disputés, il en a gagné six dont l'Open d'Australie et le Masters, atteint 5 fois la finale et 4 fois les demi-finales. "Au final encore une année fantastique", constate l'homme élastique.
Federer, trentenaire triomphant
Vainqueur de son 17e titre du Grand Chelem à Wimbledon, suivi d'une médaille d'argent olympique, le Suisse de 31 ans a conjuré toute idée de déclin pour finir l'année avec six titres et une solide place de N.2 mondial. Preuve de sa vitalité, il a remporté plus de 70 matches (71 exactement contre 12 défaites) pour la première fois depuis son irréelle année 2006 (92 v./5 d.). Redevenu N.1 mondial après Wimbledon, il a surtout battu l'un de ses plus grand records, celui du nombre de semaines passées au sommet de la hiérarchie mondiale (302 contre 286 à Pete Sampras ). "Une grande année", dit-il. Et toujours aucune retraite en vue.
Murray dépucelé
© AFP/Don Emmert
Le Britannique Andy Murray
embrasse le trophée de l'US Open, remporté le 10 septembre 2012 à New York.
La Grande-Bretagne attendait un vainqueur en Grand Chelem depuis Fred Perry en 1936. Après quatre finales perdues, Murray, mis en confiance par sa médaille d'or olympique, a enfin vaincu le signe en triomphant à l'US Open. Même s'il n'a remporté que trois titres au total, l'Ecossais peut donc dire que c'était sa "meilleure année, et de loin". N.3 mondial, il devance Rafael Nadal , vainqueur d'un septième Roland-Garros et qui a réussi à sauver sa place dans le Top 4 même s'il n'a pas joué depuis Wimbledon en raison d'une blessure au genou.
Derrière le "Big Four", un gouffre... et Ferrer
Raflant tous les grands trophées depuis deux ans, les quatre fantastiques n'ont encore laissé que des miettes à la concurrence. Quitte à éclipser un peu l'excellente saison de David Ferrer , qui a remporté plus de titres (7) que quiconque en 2012, qui a remporté son premier Masters 1000, à Paris-Bercy, et qui a l'occasion de terminer en fanfare avec l'Espagne en finale de Coupe Davis face à la République tchèque. Mais la place de N.5 mondial ressemble à un plafond pour lui et pour venir troubler la hiérarchie en 2013 on miserait davantage sur Juan Martin Del Potro , revenu très fort cette année.
© AFP/Kenzo Tribouillard
L'Espagnol Rafael Nadal
pose avec le trophée de Roland-Garros, devant la Tour Eiffel, le 11 juin 2012.
Les papys font de la résistance
Depuis l'émergeance et la prise de pouvoir de la génération Djokovic-Murray, la relève tarde à s'affirmer et les Bernard Tomic , Marin Cilic , Kei Nishikori ou Milos Raonic n'offrent pas d'alternative crédible pour l'instant. Même si Andy Roddick et Juan Carlos Ferrero ont pris leur retraite, le Top 20 est même plutôt veillissant et l'une des histoires de l'année a été le retour au premier plan de Tommy Haas , 34 ans. Une tendance amenée à se poursuivre en 2013 où la curiosité portera sur le Polonais Jerzy Janowicz, surprenant finaliste à Bercy.
Le paradoxe français
Pour la France, l'année peut s'analyser de deux manières. D'un côté, c'est fort: elle place onze joueurs dans le Top 100, trois dans le Top 20 et deux dans le Top 10 avec Jo-Wilfried Tsonga (8e) et Richard Gasquet (10e) qui peut encore être doublé par Nicolas Almagro . Des chiffres que seule l'Espagne peut concurrencer (2 dans le Top 10, 3 dans le Top 20, 12 dans le 100). Mais en termes de tournois gagnés, c'est la déprime. Quatre titres en tout (Tsonga à Doha et Metz, Simon à Bucarest et Gasquet à Bangkok) et uniquement dans des ATP 250, la quatrième catégorie de tournois en termes d'importance. C'est très loin derrière l'Espagne (14 titres) mais aussi l'Argentine ou les Etats-Unis, sans même compter la Serbie ou la Suisse boostés par la réussite de Djokovic et Federer.