Happy Birthday : |
© AFP/JOEL SAGET
La Fédération internationale de tennis a "un profond mépris pour les agences nationales antidopage", a déclaré Damien Ressiot, le directeur du département des contrôles de l'Agence française de lutte contre le dopage, mardi lors de la présentation du rapport d'activité 2016 de l'AFLD.
La Fédération internationale de tennis a "un profond mépris pour les agences nationales antidopage", a déclaré Damien Ressiot, le directeur du département des contrôles de l'Agence française de lutte contre le dopage, mardi lors de la présentation du rapport d'activité 2016 de l'AFLD.
Le président de l'AFLD Bruno Genevois a toutefois tenu dans la foulée à nuancer la déclaration de M. Ressiot: "Ne le prenez pas tel quel sinon vous allez me brouiller avec le monde du sport. Elle (l'ITF, ndlr) est moins encline à la coopération."
Les tournois du Grand Chelem sont organisés par la Fédération internationale de tennis et l'Association des joueurs professionnels (ATP) qui supervisent les contrôles antidopage réalisés sur le site de la compétition ou en dehors. Selon le code mondial antidopage, une Agence antidopage nationale a le droit d'effectuer les contrôles lors des manifestations organisées sur son sol. Pour effectuer des tests en dehors des sites de la compétition, elle doit obtenir l'aval des organisateurs, ce qui n'a pas été le cas durant le tournoi de Roland-Garros.
"On essaye depuis plusieurs années d'avoir des accords avec la Fédération internationale (de tennis), ça ne répond pas à nos souhaits, a précisé le patron de l'AFLD. C'est le statu quo. L'AMA (Agence mondiale antidopage, ndlr) trouve qu'il y a là une anomalie mais on n'a pas remédié à cette anomalie".
"On a une certaine liberté en dehors du site de compétition mais il faut, pour obtenir les autorisations, établir une relative carence de l'organisme chargé du contrôle", a expliqué M. Genevois.
"Suite à nos courriers, l'ITF nous a fourni quelques indications (sur les localisations d'athlètes, ndlr), mais elles n'étaient pas très précises", a expliqué M. Genevois. "Ce n'étaient pas des réponses", a lancé Damien Ressiot.