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La victoire sur l'Allemagne en Coupe Davis a manifestement eu un effet bénéfique sur le moral de Jo-Wilfried Tsonga , Gaël Monfils, Julien Benneteau et Michaël Llodra, qui ont tous remporté leur premier match mardi au Masters 1000 de Monte-Carlo.
A Nancy, le week-end dernier, ces quatre-là avaient arraché la qualification de la France pour les demi-finales de la Coupe Davis, après avoir renversé l'Allemagne au bout de cinq matches tendus (3-2).
Par son scénario et sa conclusion, cette rencontre a fait du bien aux membres de l'équipe de France, qui hormis Benneteau, avaient tous abordé cette échéance avec quelques bleus à l'âme.
Tsonga, 12e mondial, se cherchait après un hiver difficile. Et s'il a perdu à Nancy l'un de ses deux simples, il y a retrouvé le goût de la bagarre. Cette hargne lui a été bien utile mardi à Monte-Carlo pour se défaire (6-4, 1-6, 6-4) du tenace Allemand Philipp Kohlschreiber (25e).
Si Tsonga n'a pas encore retrouvé toutes ses sensations, il s'est accroché après avoir connu un gros coup de barre dans le deuxième set. Et, après avoir gâché un peu sottement deux balles de match, il a réussi à s'imposer sur la troisième.
"Il a fallu récupérer après la Coupe Davis. On était tous un peu fatigués. J'ai pris quelques jours de repos. Je n'ai pas beaucoup de jours de terre battue derrière moi, mais on fait avec", a expliqué le N.2 tricolore, qui aura 48 heures pour se requinquer.
L'effet positif de la Coupe Davis est plus évident encore pour Llodra. Appelé au dernier moment pour pallier le forfait de Richard Gasquet , il avait répondu présent lors d'un double sous haute tension, alors que la France était menée 2-0.
Et à Monte-Carlo il a gagné son premier match depuis plus d'un an en Masters 1000, qui plus est aux dépens d'un client coriace, le Polonais Jerzy Janowicz (21e), sèchement battu (6-4, 6-2).
- Gêne au poignet pour Djokovic -
Llodra, 33 ans, redescendu cette année au 147e rang mondial après avoir un peu délaissé le simple, a signé là la quatrième victoire de sa carrière sur le Rocher en neuf participations, lui qui n'est normalement guère à l'aise sur la terre battue.
"La Coupe Davis m'a donné confiance", a-t-il avoué avant d'évoquer ces derniers mois: "J'ai eu le mérite de ne pas me décourager. J'ai connu un mauvais passage. Mais je sais qu'avec mon jeu, si je m'entraîne bien et que tout se goupille bien, ça peut aller très vite".
Contrairement à Llodra, la terre battue sied parfaitement à Monfils, demi-finaliste à Roland-Garros en 2008. Sauf que le 24e mondial a toujours fait une allergie à l'ocre monégasque.
En sept participations jusque-là, il avait été éliminé cinq fois au premier tour, et son meilleur résultat est un huitièmes de finale en 2008. Mais il a fait fi de ces mauvais souvenirs pour vaincre (6-3, 7-6 (7/4) Kevin Anderson (19e).
Même si le Sud-africain est beaucoup plus dangereux sur surface rapide, il s'agit d'une victoire convaincante pour Monfils, qui n'avait plus gagné de match à Monte-Carlo depuis 2011.
Benneteau (51e), le meilleur Français du mois de mars avec un quart à Indian Wells et un troisième tour à Miami, a plus difficilement battu (6-4, 3-6, 6-4) l'Autrichien Jürgen Melzer (60e), demi-finaliste à Monte-Carlo en 2011.
Trois autres Français - Jérémy Chardy (48e), impuissant (6-3, 6-0) face à l'Espagnol David Ferrer (6e) finaliste à Roland-Garros l'an passé, Gilles Simon (28e), décidément dans une très mauvaise passe, et Paul-Henri Mathieu - ont en revanche été éliminés.
Le N.2 mondial et tenant du titre Novak Djokovic n'a mis que 45 minutes pour broyer (6-1, 6-0) l'Espagnol Albert Montanes (57e). Mais le Serbe a aussi reconnu, sans s'appesantir, ressentir une gêne au poignet droit.