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Jo-Wilfried Tsonga , Gaël Monfils, Richard Gasquet , Julien Benneteau et Gilles Simon , sélectionnés mardi pour la finale de la Coupe Davis contre la Suisse, ont une belle occasion de marquer leur génération, pour l'instant sevrée de grands titres individuels.
Le capitaine Arnaud Clément a lancé le compte à rebours à J-10 du grand événement à Villeneuve d'Ascq, en retenant sans surprise cinq joueurs, avec Simon en challenger, pour affronter l'équipe de Roger Federer et Stan Wawrinka .
Les chances de voir Simon figurer dans le quatuor final au stade Pierre Mauroy sont très réduites, le natif de Nice n'ayant plus été titularisé depuis le quart de finale cauchemardesque à Buenos Aires en 2013.
Son bilan chez les Bleus (huit défaites pour quatre victoires, dont trois dans des matches sans enjeu) ne plaide pas en sa faveur, même s'il a globalement réussi sa fin de saison avec une demi-finale à Tokyo et une finale au Masters 1000 de Shanghai perdue contre Federer.
- Fossé -
Au niveau palmarès, un fossé sépare le maître du tennis des Tricolores, qui n'ont jamais remporté un seul tournoi du Grand Chelem en simple. Le seul à s'en être approché est Tsonga, qui avait disputé la finale de l'Open d'Australie en 2008.
Federer en a disputé au total 25 - la dernière en date à Wimbledon début juillet - pour 17 titres, record absolu chez les messieurs. Avec le succès de Stan Wawrinka cette saison à Melbourne, cela porte le total des Suisses à 18.
Mais les Helvètes n'ont encore jamais conquis le Saladier d'argent, malgré une finale perdue contre les Etats-Unis en 1992, alors que la France compte neuf victoires et a souvent su se surpasser dans cette compétition.
En 1991, 59 ans après le dernier succès des "Mousquetaires", Guy Forget et Henri Leconte , pourtant pas favoris, avaient renversé à Lyon la sélection américaine emmenée par André Agassi et Pete Sampras .
Cinq ans plus tard, les Tricolores, avec Arnaud Boetsch et Cédric Pioline en simple, et Forget en double, avaient récidivé à Malmö contre la Suède de Stefan Edberg et Tomas Enqvist.
Puis en 2001, les Bleus, avec un Nicolas Escudé en transe, avaient signé un nouvel exploit en allant battre à Melbourne l'Australie de Lleyton Hewitt , N.1 mondial à l'époque, et de Patrick Rafter .
Rien n'est donc impossible pour la génération des Gasquet et Monfils qui gardent en mémoire l'échec de la finale de 2010 face à la Serbie. Mais à l'époque, l'équipe de France était arrivée diminuée à Belgrade en raison des forfaits de Tsonga et Benneteau.
Cette année, elle se présentera avec ses meilleurs éléments face une équipe suisse emmenée par un Roger Federer surmotivé à l'idée de remporter le dernier grand titre manquant encore à son plantureux palmarès, avec l'or olympique en simple.
- 'Rêve de gosse' -
"C'est un rêve de gosse que je suis en train de réaliser, il ne reste plus qu'une marche, qui est relativement haute. J'espère que je vais être à la hauteur et qu'on va relever le défi avec cette équipe", a affirmé Tsonga mardi à la "Villa Primrose". C'est dans le club bordelais que les Bleus, excepté Benneteau, actuellement à Londres pour y disputer l'épreuve du double du Masters, effectuent leur préparation depuis lundi.
"On pense tous les jours aux matches contre Federer et Wawrinka, chaque entraînement va nous servir à préparer cette finale", a souligné le N.1 français qui aborde cette échéance avec un mélange de "peur" et d'"excitation".
Avant le grand rendez-vous, qui sera disputé devant quelque 27.000 personnes, Arnaud Clément a encore la possibilité de modifier son équipe. D'ici le tirage au sort, prévu le 20 novembre, il peut changer deux des joueurs appelés, tout comme son homologue suisse Severin Lüthi, qui a reconduit Marco Chiudinelli et Michael Lammer, respectivement 198e et 513e mondiaux pour accompagner Federer et Wawrinka.